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inclure FACDI, la GRC, les services correctionnels, le SCRS, etc. L’ćtude de Fengagement du Canada en Afghanistan constitue un cas uniąue. Une etude similaire pourrait etre repćtee pour analyser les missions en Haiti avant et apres le tremblement de terre de 2010, les contributions canadiennes aux deux missions de paix au Soudan depuis 2004 ou les bombardements ayant contribue a renverser le regime de Mouammar Kadhafi en 2011. Concemant Pintervention en Libye, il nous semble, en premiere analyse, que cette decision illustre une absence totale de position diplomatiąue. Au-dela d’une participation militaire, cette decision brille par Fabsence de rhetoriąue et de prise de position publiąue concemant l'interet national, les buts, les objectifs ou les ideaux devant etre promus a la conclusion de cette guerre opposant le Canada, en coalition, au colonel Kadhafi. La politiąue etrangćre axće sur un discours liant les Etats faillis et Pinsecurite sera-t-elle remplacee par un vide de politiąue etrangćre?

Pour comprendre Pinfluence dćclinante des Affaires etrangeres et de son role passć au sein de la bureaucratie canadienne, nous devons comprendre ąuelle culture doit etre valorisee pour accomplir le role de diplomate. Ce role est souvent reduit a de banals stćreotypes instrumentalises pour reduire les dćpenses de 1’Etat en frais de voyage, d’accueil protocolaire et de confćrences pourtant essentiels au travail d’un diplomate⁴²⁹. Cette meme categorie de stćreotypes etait ś l’ceuvre contrę les militaires canadiens lorsqu’& la fin des annees 1990, un petit groupe d’intellectuels tente de reduire leur role a observer la paix. Le discours qui lie PEtat en faillite a Pinsecurite mondiale peut etre critiąue sur plusieurs fronts. Comment expliquer que cette conception du monde se perpćtue en depit de sondage de 1’opinion publiąue opposee a 1’engagement canadien en Afghanistan? II existe un discours altematif et non marginal au Canada: celui d’une tradition de Casąues bleus maintenant la paix⁴³⁰. Que cette tradition ignore plusieurs aspects contradictoires de Phistoire canadienne ne reduit pas la force du mythe. Une majorite de Canadiens preferent un retour vers le passć ⁴” Les frais d’accueil comprenncnt par exemple des rcpas, boissons (alcoolisćes) ou rafraichissements, le transport local, du divertisscment, etc. relićs au protocole ct a l’exercice diplomatiąue. CANADA, Sccrćtariat du Conseil du Tresor du Canada, Directrve sur la gestion des depenses de voyages, d'accueil et de confćrences, en lignc, http://www.tbs-sct.gc,ea/pol/doc-fra.aspx?id^l98$5&section^!rtext. page consulte le 27 decembre 2012.

⁴⁵⁰ Nanos Research, Globe and Mail/Nanos Poll - Defense policy, Toronto, 2005,26 p; Marc Zwelling, Canada s Pulse: Do Canadians Support the Troops?, Vector Research + Development Inc., Toronto, 2006,6 p; Environics Research Group,

« Canadian Foreign Policy », FOCUS CANADA : The Pulse of Canadian Public Opinion, Ottawa, 2006, p. 119-122 et Angus Reid Public Opinion, Canadians Support Non-Combat Role for Troops in Afghanistan, Vancouvcr, 2008, 5 p.