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1876

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1965

280.000 7

Nombre des naissances en France (territolre actuel) et ce qu’il deviendra si la fśconditś et la mortalitó k chaąue &ge continuent k decroitre au rythme des dernteres annćes.

LA DENATALITE FRANęAISE

Depuis les temps prehistoriques la France a 6t6 un pays de grandę fecondite; pendant des centaines de stócles la familie trks nombreuse, de 10, 12 enfants ou plus, a 6tó la rSgle, dans les mćnages ćpargnśs par la maladie ou la mort. Les guerres, les famines, les ćpidćmies pouvaient decimer la population : sa vitalit£ admirable lul pennettait de reprendre son essor numśrique apr£s toutes les £preuves.

La restriction yolontaire de la natalitó n’exis-tait pas : Inconnue autrefois, elle ćtait ensuite strictement interdite par la religion chrśtienne, dont nul croyant n’eut osk enfreindre les pres-criptions, pour ne pas compromettre le salut de son &me, ou par crainte des chatiments infernaux. Mais la diffusion de Tinstniction et de 1'esprit critiąue, si utiles k tant de pointa de vue, qui marqu£rent l'ćpoque de la Renaissance, permi-rent aux pratiques anticonceptionnelles de trou-ver un premier terrain dans les classes aisćes; tr£s faible encore ćtait cependant, vers 1750, la minoritś qui y avait recours : on comptait en France, en moyenne, 5 naissances pour un ma-riage, chLffre trks ćlev£, que le Japon lui-m£me n’atteint pas aujourd’hui.

Mais la restriction de la natalitś gagna de proche en proche k une allure accślórće, rśdui-sant successivement la f£conditś dan? toutes les classes sociales : 4 naissances pour un mariage en 1830, 3 en 1890, auJourd’hui 2 seulement et, k Paris, k peine plus d'une seule.

Vóritable revolution demographique, bien plus lourde de consćquences que toutes les r6volu-tions politiques : la France, jadis pays k fócon-ditć naturelle, est devenue un pays k natalitś eon trolle; la familie atrophiće, de 1 ou 2 enfants, incapable de survivre, a remplacć la familie nombreuse, dśbordante de vitalitć.

La reduction de la mortalite ne compensera plus la diminution des naissances.

La diminution de la fśconditś a M trop lente au dćbut pour provoquer de l’inquiśtude; ensuite

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