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« En vidant les berceaux, ils me poussent k la tombe. »

SANS ENFANTS AUJOURD’HUI PLUS DE FRANCE DEMAIN

1.022.000 nalssances en 1878, 750.000 en 1930,

612.000    en 1938 : diminutlon do pluo de 400.000 en outre, rśduction de plus en plus raplde :

138.000    de moins en 8 ans. Voil& la denatalitć d’hier.

Celle de demain sera bien pire encore, si la feconditć continue a decroitre au rythme des dernifcres annees : 500.000 naissances en 1945,

400.000    en 1955, 300.000 en 1963... Nouvelle rć-duction de moitiś en 30 ans.

Le nombre des Jeunes decroit, celui des vieux augmente, la France se dćpeuple, s’affaiblit, perd sa place dans le monde : voil& l’ceuvre de la dćnatalitć.

C'est la plus terrible maladie des nations; elle ne pardonne Jamais aux peuples qul ne savent pas la vaincre : nul parmi ceux qui lui ont per-

mls d’etendre librement ses ravageB n'a ćchappfi & la mort

Pourtant aucun pćril n’est aussl Ignord, aucun Oeau social n’est aussi peu combattu : la France depense plus de 30 milliards par an pour se dć-fendre contrę des agressions eventuelles; mais pour lutter contrę 1’anćmie pernicieuse qui la mene rapidement au tombeau elle ne fait pres-que aucun effort

Les Franęais ont-ils le droit d’oublier que ta denatalitć, si nous ne Tenrayons point, c’est, d’ici peu d’annćes, et quoi que nous fassions, la guerrt et ses horreurs, et la ruinę totale?

Ont-ils le droit d'ignorer que nous pouyons, sl nous le vou!ons, Farreter d£s demain, et qu^ril nous suffit pour cela d'accomplir courageuse-ment une grandę ceuvre de Justice sociale, k la lumilre de la v6rit6, dans le culte du devolr 7

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