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ćtudes en ćcophysiologie peuvent mettre en ćvidence les traits phćnotypiques qui definissent la qualitć des individus. Bases sur ces connaissances, les ecologistes de la conservation peuvent alors effectuer des suivis de populations en utilisant des procedures peu ou non invasives (e.g. prise de sang) et en choisissant de ne mesurer que quelques paramćtres physiologiques parmi les plus pertinents (i.e. lićs a la survie et/ou a la reproduction). Les ćtudes en ćcophysiologie sont aussi nćcessaires pour la misę en place de plans de conservation efficaces a long terme (Cooke et al.y 2013). En effet, en mettant en ćvidence 1’effet des variations environnementales sur la qualitć des individus, les ćtudes en ćcophysiologie, combinćes aux predictions ćmanant des ćtudes sur les changements globaux, peuvent permettre d’estimer les consćquences des futures perturbations environnementales sur la dynamique des populations. Fortes de ces estimations, les personnes en charge des politiques de conservation (e.g. politiciens, gestionnaires de parcs) peuvent alors proposer des strategies pour limiter les dćgradations de l’environnement (e.g. modification des techniques de coupes forestićres) ou pour favoriser la survie des populations (e.g. misę en place de couloirs ćcologiques).
Un exemple ou une ćtude ćcophysiologique pourrait etre appliquće k des fins de conservation dans notre region conceme la mćsange a tete brune (Poecile hudsonicus). II s’agit d’une espćce de mćsange borćale trćs semblable a la mćsange k tete noire que Ton trouve aussi sur notre site d’ćtude. La mćsange k tete brune est considćrće k « prćoccupation mineure » au niveau mondial par 1’union intemationale pour la conservation de la naturę (IUCN) mais la population canadienne, soit 84% de la population mondiale, a connu une diminution importante (> 50%) depuis 1970. Les raisons de ce dćclin sont encore mai connues mais seraient potentiellement liees k la dćgradation de 1’habitat hivemal des mćsanges, notamment du fait de l’exploitation forestićre (d’aprćs environnement Canada)1. Avec une approche intćgrće k long terme et en utilisant des procćdures peu ou non invasives (e.g. collecte de plumes, prise de sang), nous pourrions determiner 1) les paramćtres physiologiques lićs k la survie et k la reproduction des mćsanges k tete brune et 2) les variables environnementales influenęant ces indices de qualitć. Une telle ćtude mettrait en evidence les paramćtres de l’environnement lićs a la valeur sćlective des mćsanges a tete
http://www.ec.gcxa/soc-sbc/oiseau-bird-fra.aspx7s Y=201 l&sL=f&sM=pl &sB=BOCH