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Notre etude est aussi la premiere a mettre en ćvidence un lien positif entre le Msum et la survie hivemale des oiseaux en conditions naturelles. Le Msum hivemal peut donc etre considere comme un indice de la qualitó individuelle chez les mesanges. Ce lien entre Msum et survie a dćja etć montre chez les petits mammiferes (Jackson et al., 2001), ce qui suggćre qu’augmenter la capacite thermogenique en hiver pour maximiser la suwie hivemale serait un mecanisme commun aux endothermes de petite taille.
En rćsumć, nous avons montre que les mósanges k tete noire sont capables d’ajuster leur performance metabolique au sein de Phiver. Nous avons aussi obsewe que les mćsanges semblent maintenir une capacite thermogćnique ajustće a leur environnement thermique moyen et non aux extremes de tempćratures. De plus, nous avons vu que, dans notre population, les couts de maintenance physiologique en hiver n’ćtaient pas lies k la suwie des mesanges, contrairement a leur capacitó thermogćnique. Ces resultats suggerent que les mesanges a tete noire rćsidant en rćgions tempćrees froides, et possiblement les autres passereaux de petite taille, seront capables en ajustant leur phenotype hivemal (e.g. modification de leur composition corporelle et/ou augmentation de leur capacitć thermogćnique) de faire face, dans une certaine mesure, a la stochasticitć thermique prćvue pour les rćgions k hautes latitudes dans les annćes k venir.
C.6 Critiąues de Tetude C.6.1 Contexte et originalitć
La flexibilite phenotypique permet aux organismes d’ajuster rapidement leur phenotype et confóre aux individus une certaine capacite k affronter les fluctuations environnementales (Canale & Henry, 2010). II est donc important de connaitre la capacitć de rćponse des individus aux variations de leur environnement pour pouvoir comprendre 1’effet des changements environnementaux sur la dynamique des populations. Cependant, il n’existe encore que peu d’ćtudes sur la flexibilite phenotypique des oiseaux, au niveau individuel et en conditions naturelles. De plus, k notre connaissance, la majoritó de ces ćtudes ne se concentrent que sur des parametres de personnalite ou de reproduction mais peu portent sur des paramćtres physiologiques (Brommer, 2013; McKechnie, 2008 mais voir par exemple Buehler et al., 2012;