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Finalement, 1’augmentation du BMR en hiver est souvent consideree comme benefiąue pour la survie hivemale (Nzama et al., 2010; Zheng et al., 2008). Or, nos resultats montrent que le BMR hivemal n’est pas relić a la survie des mćsanges de notre population. Le BMR reprćsente 1’ćnergie minimale nćcessaire pour le fonctionnement de rensemble de l’organisme sans renseigner sur l’activitć de chacun des tissus. D’un cotć, un individu qui occuperait un territoire lui confórant un bon abri aux intemperies, un acces facile a la nourriture et donc une probabilitó de survie importante pourrait exprimer des depenses ćnergćtiques hivemales plus basses que ses congeneres et, par consequent, un BMR relativement bas (Lewden et al., 2012). Altemativement, un tel individu pourTait aussi avoir une activitć importante pour defendre son territoire et donc exprimer un BMR elev6 (Careau & Garland Jr, 2012; Careau et al., 2008). II en resulte que la relation entre le BMR et la survie des individus est probablement dependante du contexte environnemental (Burton et al., 2011; Careau & Garland Jr, 2012). Dans notre cas, bien que le BMR nous renseigne sur l’investissement 6nergćtique des individus dans leur maintenance physiologique, le mćtabolisme de base des mesanges parait ne pas etre lie a leur valeur sćlective. Si Ton considere que la qualite d’un individu est dófini par 1’ensemble des paramćtres qui influencent sa valeur selective (Wilson & Nussey, 2010), le BMR des oiseaux de petite taille rćsidant en rógions temperees froides n’est donc apparemment pas un indice de leur qualitó.

C.5.2 Les ajustcments de la capacitć thermogćnique

Les mćsanges a tete noire ajustent leur capacitć thermogenique au sein de l’hiver. Cependant, elles commencent a augmenter leur Msum dćs la fin de l’6tć, alors que la tempćrature minimale moyenne est encore clćmente (> 15°C). Considćrant que les ajustements du Msum dependent de la taille des muscles (chapitres 3 et 4) (Swanson et al., 2013) et que la synthćse des tissus musculaires est un processus relativement lent (Bauchinger & Mc Williams, 2010), Tajustement de la capacite thermogenique via une modiFication de la composition corporelle n’est probablement pas assez rapide (Le. > quelques jours) pour permettre aux mesanges d’ajuster immćdiatement la taille de leurs muscles et leur capacite thermogenique aux variations de tempćratures. Cette interprćtation est d’ailleurs supportće par une etude de Swanson et Olmstead (1999) qui montre que les