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de sages docteurs en sdcnccs et clers solemnelz, aussi au conseil et aillcurs, aa mains cas soot proposc et mis en tennes dc diverses choses, merveilks est de sa memotie et bdle ioąucnce, car n’y ara ! estrange proposidon que au respoadre ii oe repetc de point en point, par ordre, et i chascun si to en et! vrvemeni responde ou repliąue, s’il affiert, qu^ril semble que de longoe main aśt estudić La matierc⁶⁰.

Comme son pere avant lui⁶¹, Louis d’Oriean$ maitrise parfaitement la dialectique_> c’est-a-dir ran de retenir et de presenter des arguments de faęon articulee et methodique.

Au sein de la familie royale, Teloquence n’est cf ailleurs pas 1’apanage du seul du d’Orleans Les princes de la mai son de France, declare Michel Pintoin au debut de s chroniąue en parłam des oncles de Charles Y% sont plus ek>quents que tous les autres ducs⁶² Louis d’Anjou, le plus age des freres de Charles V, joue un role poiitique de premier plaj pendant les trois premieres annees du regne de son neveu, avant de partir pour ritalie oii i meurt en 1384. ^wVir eloąuencia clarus" (L 76), "pront en parole belle et bien ordennee"⁶³, i surpasse a cet egard tous les autres seigneurs du royaume⁶⁴. Le chroniqueur le montre faisan face a la revoke des Maillotins, parvenant a contenir les emeutiers par des paroles apaisante (Jenibus verbis) et par un discours prudent (sobria oracione) (L 22). Son frere Philippe, du de Bourgogne, intelligent, experimente et prudent, est lui aussi un remarquable orateur S "moult belle parleure et faconde tresgracieuse"⁶' se revele etre un atout precieux lorsqu’il k faut traiter avec les ambassadeurs etrangers⁶⁶ ou retablir la discipline dans une armee⁶⁷. Quan

⁶⁰    Le Uvre des fais et bonnes meurs du sagę roy Charles V. ed. dtee, L 1. pp. 172-173. Cf ce passage du Ltvr du corps de poltcie (ed. dtee. p. 85): "Comme chascun scet. c est mcneilleuse cbose le pyr parler en conseil o en aultre congregadon deduire ei demener ce qu'il veuit dire par tam bel et po Ii ordre quemesmexnent le sollenelz clers de Fuimersite de Paris. parfait rethoriciens. quam iiz se treuvent ou que la chose leur touchc s en esmeweillent Car se il propose premier la ąuestion ou le fait dom il veult parler ii ne fault en riens a se poins tenir en toutes les ordres que y comiennent et venir a ses terraes: et s’il donnę response a aultruy (...] il n faul[t| ja a reoietllir tous les principauLx poins et clauses de la maniere et respondre sur chascun article « proprement que ceulx qui Foyent se seignent de la tnerveille de sa grandę memoire et belle rcthonąue".

¹ "Et quant en conseil ou aultre pan [Charles V] otnroit une raison et le narroil au long, la ne failloit mie bie et bel a mettre ses premisses en bel ordre et les deduire a leur droit par dhers poins, et puis conclure a so entendon tresnotablcment" (ibid., p. 84).

⁶²    mSicut de domo Francie. auctoritate. mdustria et facundia cunctis ducibus precellebant" (L 6).

⁶³    C. de Pisań, Le Uvre des fais et bonnes meurs du sagę roy Charles V. ed. dlće. L 1, p. 135.

⁶¹    "Eloąuencie florę omnes reliąuos regni phncipes facile antę i bat" (I, 328).

⁶⁵    C. de Pisań, Le Livre du corps de policie, ćd. dtee, p. 85.

^{66    m}Fuit [...] eloąuencie [...] florę pre ceteris dotatus principtbus; nec sponte fluentis eloąuii ipsi deerc prerogatiua singularis. ąua et nuncios exteros dulciter recipiebat et recedentes contentabat: ad quod tunc regr, phncipes summo studio łaborabanf (M, 146).

⁶⁷    Pendant la campagne militaire de 1388 contrę le duc de Guddre. Philippe le Hardi convoque les soldats d I'armee royale et leur adresse un discours brillant et enflamrae: "Et ąuod temerarie ac superbe consiliis se sui ingererent, sicut eidem inerat sponte fluentis eloąuii inter omnes duces regni prerogatwa singularis. si luculenter mu Iris mediis ostendit...⁹ (l 530)