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a Fallouja, nous sommes tous des Zarkaoui. Et que les Irakiens sont tous des Ben Laden. - Et quand cesserez-vous le combat ? - Lorsque Poccupation cessera et que la loi islamique sera instauree en Irak. Jusque-la, aucun pays musulman dans le monde ne connaitra la paix. *
Avant de nous raccompagner, Abou Rachid tient a nous donner solennellement un message destine a Jacąues Chirac et a George Bush (wir encadre). II nous quitte sur une misę en gardę qui se veut bienveillante : «Ne faites rien dans cette ville sans venir me demander Vautorisation avant.»
Ahmed ne fait pas partie du groupe Unifica-tion et Guerre sainte. Mais il donnę parfois un coup de main au groupe Zarkaoui pour la lo-gistique. Comme ce jour de janvier 2004 ou il est alle chercher le corps d’un des«martyrs* saoudiens qui venaient de se faire exploser au niveau du pont de Khaldiya (wir ci-contre). II envie beaucoup ceux qui ont le courage de de-
« A Fallouja, nous sommes tous des Zarkaoui. Et les Irakiens sont tous des Ben Laden.»
venir des« martyrs ». • Moi aussi} lorsque je n*awrai plus d*armes, j’irai me faire sauter», af-firme-t-il.
D’une extreme maigreur, le visage mange par une longue barbe noire, Ahmed a l’air fati-gue par la chaleur implacable de juillet. Pas de ventilateurs. Pas d’eau fraiche. A Fallouja, de-puis le siege d’avril, il n’y a que deux ou trois heures d’electricite par jour. II nous raconte les tours de gardę contrę le «diable ameńcain *, la chasse aux espions, qui a Pecouter sont nom-breux dans la ville. * Quand Napoleon est arńve en Egypte, il etait accompagne d’experts comme Champollion. Pourquoi les Americains n 'ont-ils pas fait la menie chose ? lis ont prefere s’en remettre d des Irakiens collabos qui peuvent nous espion-ner. * Comme cette fausse mendiante, qui allait de porte en porte pour o marquer»les maisons des combattants:«Nous awns du la decapiter et la demembrer pour faire un exemple. »
Au pied du canape, on butę sur des armes russes, des vieilles kalachnikov. « Ce sont les jouets des enfants, sourit Ahmed, condescen-dant. Ici des 1’enfance on sait tirer. C’est le cadeau que nous a fait Saddam sans le sawir. En nous en-rólant tous des nonę plus jeune age dans des camps d’entrainement. * Comme pour illustrer les pa-roles de son pere, Pun de ses flis, 7 ans, arme la mitraillette avec une grandę habilete. Pendant la bataille d’avril, il a bien aide, en faisant le guet, en transportant des messages. Sai^
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1. Des moudjahidin masques disent adieu au Saoudien Abou Arith Rahman al-Doceri, qui va conduire le vehicule charge d’explosifs.
2. Pour encourager le futur marryr, les moudjahidi chantent une chanson nupuale a Abou Arith.
3. «A mon pcrc, d ma inert. A ma femme ct d mes freres •: Abou Arith dedie son acte a ses proches.
4. Le camion est charge de 3,5 tonnes d’explosift, comme lors de Pattentat contrę le siege dc TONU a Bagdad.
5. Abou Arith a pris place au volant: • Nous ne 6. A cóte du siege du conducteur, * un simple bouio
pouwns plus conńnuer a vtvre, parce que nos frćrcs et grace auquel le nom dc Dieu resonnera haut... ♦.
nos sceurs sont assassines d Abou Ghiaib.»
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■'Ą - 7. Apres avoir force un checkpoint; le camion | explose devant une base amćricaine.
8. Selon son compagnon dc combat, le corps d’Abou Arith.«presque imact malgre l'explosicm, exhalaii une odeurd'encens... ♦.
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