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racaille d’śtrangers ?)¹⁷. II ne s’agit pas de Sentiments sśnophobes, mais de la haine envers Ytiranger exploitateur. A cet śgard encore, c’est la tradition qui a ‘conservś’ une «scene » śdificatrice : un jour, quand il se trouvait & sa propriśtś de Ceme^, ses serviteurs se sont permis de maltraiter un quinca'llier juif qui vendait sa marełiandise dans les villages. Tudor les a admonestL en leur expliquant que le Juif est, lui aussi, « etre de Dieu » qu’on ne doit pas outrager; puis, ii a onłonnś «sśvśrement» que personne n’a la permission d’outrager qui que ce soit sur son domaine, car celui qui dśsobśira sera durement puni¹⁸.

Dans l’&me dure du pandour, du militaire et de l’homme d’affaires toujours confrontś avec les difficultśs de la vie 1’affection et la tendresse gardaient quand meme leur place. En 1814 on le retrouve k Yienne en train de rćgler les affaires du boyard 1ST. Glogoveanu. II a beaucoup aimś, d’un amour paternnel, 1’enfant de celui-ci dont la mśre ótait morte. De Yienne, il ścrivait au boyard Glogoveanu, qui se trouvait dans le pays, au sujet de « ce petit trśsor », semblable k « un ange » qu’śtait la «demoi-selle Masinca i> dont il a pris soin comme de son propre enfant¹⁹.

II est difficile de nous prononcer sur le degrś d’instruetion de Tudor, car nous ne sommes pas informśs qu’il ait appris d’une maniśre organistę, et pour une pśriode plus longue, dans une institution scolaire quelconque. II s’est exercś liie sur une «Bucoavna» (Abścódaire), instruit par le pretre de son village. Yers les 10—12 ans nous le trouvons chez un « arcbiviste » de Craiova, 1’instituteur Łupu che z lequel il a appris encore d’autres mati&res mais sans y rester longtemps. Nous le/etrouvons ensuite dans la maison du vieux boyard łon Glogoveanu ou il avait la permission de s’instruire & eótó de son fils, Nicolae, qui fut son camarade -d’enfance et qui a gardó Tudor dans son entourage, comme homme de confiance, en dśpit du dósaccord de son p^re ²⁰.

II n’a pas frśquentś de hautes ścoles pour apprendre la comptabilitś, car il est entrś tót dans le tourbillon de la vie et les affaires ne lui ont pas accordó le temps nścessaire. Pourtant, il est devenu l’un des plus actifs commeręants valaques roulant d’importantes sommes d’argent et entretenant des relations d’affaires dans le pays et k l’śtranger ²¹. La tradition nous enseigne qu’il faisait du commerce avec du gros et du menu bśtail et ses hommes allaient jusqu’śb Pest et k Yienne en s’absen-tant pendant des mois ²². «Lui-meme est arrivś jusqu’^ Pest avec le bśtail au temps qu’il śtait encore intendant sur les domaines de Glogo-veanu ²⁸. Aprśs l’invasion des « Adalyi » de 1814 qui l’ont pilić lui aussi, il exprimait_T dans une lettre adressśe śb N. Glogoveanu, l’espoir que «les cboses s’arrangeront d’une maniere quelconque », car «moi aussi j’ai trop de problemes dans le pays et, les uns et les autres eontinuent

¹⁷    C. D. Aricescu, op. clt.₉ p. 30.

¹⁸    Ibidem, p. 26.

¹⁹    Documenie ...    1821, l, n° 46; « Reyista arhivelor», 1970, 2, p. 581.

²⁰    C. D. Aricescu, op. cit., p. 15—16.

ⁿ Era. Virtosu,op. cit, p. 18—19, 40, 99—108; Documente ... 1821, I, p. 59, 60—62, 70- 71, 75, 86 - 88, 104-106, 109, etc.

²² Em. VIrtosu, op. cit., p. 26.

¹³ C. D. Aricescu, op. cit., p. 17—19.