Socjologie de fenfance 2
Ćditorial
scientifique. II ne se pose pas non plus pour la socjologie de l’en-fance mais ii est au centre des numśros que nous prćparons. Toute entreprise de socjologie des savoirs est amenće k rćflć-chir sur ses rapports avec la psychologie ou 1'anthropologie cognitives, ainsi qu’avec la didactique. Bernard Lahire, respon-sable du numćro qui traitera ce thćme a prśvu un dialogue avec Samuel Johsua qui devrait considćrablement enrichir notre rśflexion. Le numśro cinq prćsentera un dossier sur les inćgali-tśs d’ćducation. La recherche pśdagogique a longtemps śvitó cette question. Elle visait une optimisation des conditions de l’enseignement dont le principe śtait en quelque sorte:“Quand c’est bon, c’est bon pour tout le monde”. Une rencontre s’est nćanmoins opśrće dans les annćes soixante-dix. Gabriel Langouet, en śtudiant les effets des mćthodes d’enseignement utilisant les techniques audiovisuelles, puis en analysant les rśsul-tats des collćges expćrimentaux pilotśs par HNRP.a montrś que ces innovations avaient des effets diffćrents selon 1’origine soda-le des ślćves. Dans le meme temps Philippe Perrenoud s’interro-geait sur ce que les pśdagogies nouvelles (mśthodes actives, tra-vail de groupe, etc.) peuvent avoir d’ślitaire. Les Sciences de 1’ćducation ne doivent donc plus ćviter cette question. Elles la traitent bien sOr en s’appuyant sur les travaux sociologiques, mais elles en reformulent les rśsultats en les intćgrant i des prś-occupations qui leur sont propres. II serait donc trćs intśressant de se demander ce que deviennent les savoirs et les concepts sociologiques lorsqu’ils sont rćcupśrćs par les Sciences de l’śdu-cation, et en particulier lorsqu'ils sont utilisćs pour la formation des futurs enseignants. Quant au th6me des professions de 1’ćducation, qui sera ćtudić dans le numćro six, il est peut-etre plus travaillć par les Sciences de 1’ćducation que par la socjologie. II sera donc utile, sans crćer ou dramatiser des querelles de territoires, dentreprendre une rśflexion k ce sujet. Elle pourra prendre la formę de contributions dans les rubriques “Dialogue avec d’autres disciplines” ou "Miroir: socjologie de la sociologie de rśducation”, voire celle d’un dossier thćmatique consacrć k 1’ćpistćmologie de la sociologie de Tćducation et k ses rapports avec les secteurs ou les disciplines voisines. La revue est bien sOr prete k accueillir des contributions sur ce sujet.
Un dernier mot enfin sur la manićre dont Źducation et Societes peut contribuer k animer le milieu de la sociologie de 1’ćducation. Nous avons toujours affirmś que le but de la revue
n*3/l999/l śducation et Soctet^s