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LA SOLUTION 173

dispensateur a lui confić par Dieu. S il ne se prete pas a ce dyna-misme du superflu, Tautorite competente chargee du bien commun pourra lever elle-meme Tindetermination naturelle, d’abord a cause precisement de ce droit initial, et aussi a cause de ce qu on pour-rait appeler en langage modeme un fait juridique, la situation precaire de toute une classe de gens, causee par le d6sequilibre qu’a provoque 1’accaparement des biens. En effet, le chef de la socićte, et lui seul (ou son representant le juge, mais postfadum), etant charge de veiller aux interets de la communaute, peut se prevaloir de ce role et exiger la distribution du superflu, s’il juge que 1’attachement de certains particuliers a leurs richesses porte prejudice au bien-etre de 1*ensemble; et en ce sens il acheve ce qui etait inacheve, il actualise et determine concretement le com-munisme d’usage: Quomodo autem usus propriarum rerum possit fieri communis, hoc pertinet ad providentiam boni legislatoris

(In Pol. II, 1,4).

B) Dewcieme sens: Le concept de justice legale comporte chez saint Thomas une autre notę essentielle qu’on pourrait appeler chretienne, bien que puisee a la meme source aristotelicienne. La notion de bien commun, objet formel de la justice legale, entraine la notion de communautś, de societe. Or, pour un croyant il n’y a pas seulement la societe terrestre, civile; il existe une autre communaute supra-sensible, invisible mais rśelle, dont le chef est Dieu meme. A la difference des l6gislateurs repond la difference des próceptes, des lois, selon le bien commun propre a la societe quils dirigent.

Lex enim humana ordinatur ad communitatem, quae est ho-minum ad invicem... Sed communitas ad quam ordinat lex divina, est hominum ad Deum, vel in praesenti vel in futura vita. Et ideo Iex divina praecepta proponit de omnibus iłlis per quae



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