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LA SOLUTION
sance \ puisqu’il ne considere plus directement que la colonie du legislateur manifestće par la loi, et non la cause finale de cette derniere, le bien commun.
Or, 1’aumóne du superflu est precisement un precepte positif, un precepte divin. Dieu a parle clairement: Quod super est, datę
eleemosynam (De Mało, q. 13, a. 2, ad 4; 2* 2«, 32, 5) 1 2. En obeis-
sant a ce commandement on s’acquitte d’un dii legał, au moins materiellement toujours, puisque iustitia legalis est omnis cirtus subiecio et ąuasi materialiter (q. 79, 2, ad 1).
Maintenant nous avons toute la lumiere requise pour com-prendre rexplication du fameux texte de saint Basile, apportee une premiere fois au De Mało, reprise et completee dans la Somme.
Nous disons (( a peu pres synonyme ». En effet, la justice legale et 1'obeissance ont un objet jormel (( quod » identique: le precepte imperieux (considerer l’equivalence des formules employees par saint Thomas aux
quest. 79, 104, 105; et notamment a propos de la definition du peche mortel par Ambroise: q. 79, 2, ad 1 vs 105, 1, in corp.); mais leur objet jormel « quo» est different: pour la justice legale, cest le precepte en tant qu’expression de la volonte d’un legislateur (au sens formel, celui qui a charge du bien commun); pour 1’obeissance, c’est le precepte en tant qu’expression de la volontć d’un superieur, d’un pere (q. 102, 1), de quelqu’un dont il faut re-connaitre la dignite et Yexcdlen.ce, non seulement d’une maniere theorique mais aussi d’une maniere concrete, en faisant sa volonte; c’est par la que Tobeissance est une partie de Yobsertaniia (q. 103), laquelle voisine la piete (q. 102, 1). On peut se reporter aussi a l’explication nette de saint Thomas au commentaire sur les Sentences (in II Sent. d. 44, q. 2, a. 1, ad 5).
Nous avons vu que pour saint Thomas le texte est probant. Voir p. 33. Qu'on en juge une derniere fois: <( Ad ęuartum dicendum quod secundae decimać, quae reseroabantur ad sacrificia offerenda, locum in nom lege non habenł, cessaniibus legalibus dcii mis. Teńiae tero decimae, quas cum paupe-ribus comedere debebant, in nova lege augentur, per hoc quod Dominus non solum decimam partem, sed omnia superflua pauperibus iubet exhiberi: se-cundum illud Luc. XI: Quod super est, datę eleemosynam...)) (2“ 2ae, 87, 1,
ad. 4).