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souvent la capillarite ne suffit plus a amener 1’humidite jusqu'a la surface de la plagę et alors il y apparait une couche plus ou moins epaisse de sable sec, qui se maintient pendant les periodes de secheresse. Si sur la plagę vient a se former un ressaut, qui marque la portee des vagues pendant la periode precedente, il constitue assurement aussi une limite bien mar-quee par rapport au contenu de l’eau dans le sable: au-dessus de lui il y en a bien moins que dans la partie plus basse de la plagę et souvent immediatement a sa suitę apparait a la surface de la plagę une mince couche de sable sec,
L’eau qui humecte le sable des plages, est sujette a une vaporisation continue, L’intensite de ce processus est tres varia-ble, car elle depend d’une suitę de divers facteurs (voir plus bas le chapitre sur la thermique du psammolittoral), En tout cas, pendant certaines periodes cette vaporisation s’effectue avec une grandę intensite et par cette voie des quantites consi-derables d’eau sont enlevees de la plagę, pendant que leur place est prise par de nouvelles quantites d’eau, qui, grace a la capillarite, viennent du lac et remplacent l’eau eyaporee1),
Outre la capillarite des interstices compris entre les grains de sable, qui est le regulateur principal des relations entre l’eau et le sable des plages emergees, deux facteurs encore jouent un role important sous ce rapport: les pluies et, avant tout, le mouvement des vagues, Les vagues qui inondent la plagę, cau-sent non seulement un groupement completement nouveau des grains de sable, mais encore elles amenent une saturation des strefes humectees par l’eau en renouvelant et en completant leur provision d’humidite. En outre, cette influence agit non seulement sur les parties directement inondees, mais encore elle contribue indirectement a l’approvisionnement en eau des parties plus eloignees, ou la portee des vagues ne s’etend pas au moment donnę, car elle deplace, pour ainsi dire, dans la direction du rivage la limite normale de l'eau, en facilitant aux forces capillaires le transport de l’eau vers les parties plus eloignees de la plagę.
!) P< ex. d’apres Bruce (1928) 100 cm2 de sable d'une plagę marinę pendant une temperaturę relativement basse (11,5° —14,5°) evaporent durant une heure environ 5 gr d'eau.