LA S0LUT10N 179
elle apparait clairement dans la convergence de sa pensee. Nous ne le croyons pas, si on parle du don obligatoire qui constitue es-sentiellement Taumone. Ainsi que dans le cas du superflu, l au-móne n’est pas due en stricte justice commutative, mais releve de la justice l6gale; deux assertions a verifier.
I. — I/aumóne nłest pas due en justice commutative.
Cette obligation n’existe, en effet, que si le droit de propriet6 sur la chose a donner est perdu et qu’on doive considerer cette chose comme appartenant deja au necessiteux, du seul fait qu’il se trouve dans cette situation extreme. Or, ceci n’est pas.
1) C’est dire, en effet, que le riche doit respecter le droit sub-jectif actuel du pauvre sur tel objet determine, qu’il pretend etre sień. Or ceci suppose arbitrairement une communaute positive des biens terrestres, tout comme si le droit des gens perdait tout a coup sa force et que le proprietaire devait considerer ses biens comme ne lui appartenant plus. Saint Thomas, il est vrai, nous dit: in necessitate sunt omnia communia (q. 66, 7), grand prin-cipe qu’il repete partout et toujours 1 2. Mais n’avons-nous pas vu semblable emploi du mot communis a propos de Yusus des biens terrestres, et cela cinq articles plus haut dans la meme question du droit de propriete? L’usage etait commun dans le sens qu’il fallait communiquer; les choses poss6d6es elles-memes n’etaient pas communes, mais a communiquer. Au cas d’extreme necessite, il faut entendre le communia dans le meme sens: une
Thomas, v. g.: « Nam iempore necessitaiis exiremae omnia sunt communia: ac per hoc, bona quae alter possidet fiunt mea, si patior adremam nccessitatem))
(in 2““ 2«, q. 118, a. 4).
In IV Sent. d. 15, q. 2, a. 1, sol. 4, ad. 2; a. 4, sol. 2, ad 2; a. 5, sol. 1; 2« 2«, 31, 3, ad 3; 32, 7, ad 3; 62, 5, ad 4; 110, 3, ad 4; Quod. 5, a. 17, ad 1.