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des probldmes (par exemple, en menaęant de crćer une organisation rivale). A la solution desąuels doit §tre consacrće une śnergie qui fait alors - ou risque de faire - dćfaut pour des taches plus cons-tructives. Ne mćconnaissons pas non plus la por-tće des querelles de frontifcres disciplinaires (qui se doublent parfois de conflits personnels). Mais il n'y a 1& rien de spścial aux Sciences sociales.

Ce que nous voudrions, par contrę, mettre en lu-mifere avec nettetć, c'est un ensemble de difficul-tćs, souvent de caract&re durable, qu’ont connues, bien qu’& des degras diffćrents, les divers orga-nismes de Sciences sociales, spćcialement les associations internationales. Les connaftre est indispensable pour apprćcier les rćsultats obtenus.

A. HETEHOGENEITE DES FONDATIONS

De faęon gćnśrale, les associations internationales sont des groupements d'associations considćrśes comme reprćsentatives d’une discipline dans un pays donnć (beaucoup plus rarement, dans le cadre d'une region). En fait, 1'association internationale type rassemble un certain nombre d'associations nationales dont les dćlśguśs assurent la gestion courante et dćterminent la politique de 1'organisme central. Mais ces groupements nationaux sont loin de constituer une catśgorie homog&ne. Schśmatique-ment, onpeut en distinguer deux grandes familles.

1)    d'une part, les associations qui jouent vis-&-vis de leurs membres le rftle d'un vćritable grou-pement professionnel. Si elles ont bien pour objec-tifs d'affermir et de dćvelopper une discipline sur le plan scientifique, elles rendent, enmCmetemps, A leurs adhćrents les services d'un syndicat (par exemple, en ce qui concerne le placement) : elles ont un recrutement large, disposent d'importantes ressources propres, bćnśficient d'un secrśtariat permanent r^mun^rś. Comme types de ce modę d'organisation, assez rare en pratique, on peut citer les associations amćricaines de Sciences sociales, qui ont conscience de reprśsenter une profession.

2)    d'autre part, les associations qui se placent sur un terrain exclusivement culturel et entendent seulement mettre sur pied un certain nombre - un tout petit nombre le plus souvent - de manifesta-tions scientifiques. Sauf dans de trfcs rares cas, ces associations, les plus rćpandues spćcialement en Europę, sont pauvres, parfois tr6s pauvres. Elles organisent des rśunions annuelles. consa-crćes A des discussions acadćmiques. Un secrś-taire bśnćvole assure dans l'intervalle, le regle-ment des affaires courantes et l'on s'efforce lćgi-timement de rćduire le plus possible les charges administratives qu'il doit assumer, sans compen-sation. Ces associations ont, selon les pays, un recrutement plus ou moins large ; il arrive qu'en rćalitś elles constituent des sortes d'acadćmies fondćes surun systfcme de cooptationtrfcs restreint. En tout cas, leurs possibilitćs sont, en gćnćral, limi-tćes ; certaines parviennent cependant A accroftre ces moyens, soit en liant leur activitć A celle d'une institution plus puissante, soit en obtenant des subventions des organismes chargćs de promou-voir la recherche scientifique.

On pourrait penser que l'expansion d'une discipline - s'accompagnant d'une augmentation du nombre des enseignants et des chercheurs - est de naturę A entratner 1'adoption de la formule pro-fessionnelle. Mais certaines particularitćs nationales risquent d'entraver une telle ćvolution : par exemple, l'intervention de la loi dans 1'organisa-tion du recrutement et la garantie de la stabilitć de fonctions - ce qui limite la portće de l'ac-tion professionnelle ou la rend moins urgente ; ou encore la constitution de syndicats dont le recrutement est indćpendant de la spścialisation scientifique.

On peut considćrer que les responsables du mouyement qui a permis la crśation des associations internationales ont trop raisonnć sur le cas et le modele des associations de type professionnel. En pratique, les organismes internationaux ont eu, le plus souvent, affaire A des associations - ou acadśmies - de type essentiellement culturel. Encore faut-il observer qu'ó leur tout dćbut, les associations internationales n'ont. pour la plupart, trouvś en face d'elles qu'un tr£s petit nombre d'as-sociations nationales : aussi, pendant les premifcres annćes, l'une de leurs taches essentielles a-t-elle ćtć d'en crśer suffisamment pour acquśrir un ca-ract&re reprśsentatif. La plupart de ces associations nationales sont, par la force des choses, tr&s faibles et doivent fitre aidćes, ou au moins fortement encouragćes, par l'organisme interna-tional. Le sens normal des choses s'est donctrou-vś en quelque sorte renversć et 1'impulsion a dQ s'exercer, en grandę partie, du centre vers la pśriphćrie : 1'association internationale, au lieu de recevoir, &l'origine, 1'appui d'un grand nombre de groupes nationaux, a ćtć obligće de crćer elle-mfime, pour la plus grandę part, et de dćvelopper, par tous les moyens, la base m6me sur laquelle elle devait ensuite pouvoir travailler. Ce point est Capital et nous en dćcouvrirons plusieurs consć-quences tout au long de cette śtude.

En dćfinitive, les associations internationales reposent aujourd'hui sur des fondations tr&s hśtć-rogfcnes : leurs membres, malgrć 1'analogie des appellations, correspondent A des catśgories diffś-rentes et n'ont ni les mSmes objectifs, ni les m&mes prśoccupations, ni les mfimes moyens. Cet ćcart est non seulement d'ćchelle, mais aussi de naturę et c'est 1&, incontestablement, l'un des facteurs qui ont rendu le dćveloppement des organismes in-ternationaux moins rapide qu'on n'aurait pu l'es-pśrer, en raisonnant sur le cas des mćdecins ou des ingćnieurs. Insistons donc fortement sur la dissemblance, car, comme nous le verrons plus loin, c'est 1'assimilation a priori de situations pourtant tr£s diverses - et, enparticulier, laprise en considśration du modele professionnel - qui est responsable de certains contresens commis dans 1'apprćciation des possibilitśs des organismes de

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