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BACTfcRIOLOGlE 173

toutefois ces microbes pouvaient devenir colorant-resistants par culture en prćsence de quantites plus faibles de ces colorants. Les souches devenaient alors capables de tolćrer raction des colorants a des concentrations beaucoup plus ćlevćes.

Signorelli (1912) a fait des experiences sur la possibilitć d'incorporer des colorants d’aniline aux milieux gćloses destines h la culture de K choler ae, et il a trouvć que Faddition de dahlia, d^rythrosine, d’orceine ou de safranine amenait une perte de la virulence des vibrions cholćriques cultives dans ces milieux, qui se deeoloraient alors que les colonies se teintaient fortement. La culture de V. cholerne sur la gćlose contenant du vert de methyle ou de Fazolitmine produisait aussi une dćcoloration du milieu> mais il n’en resultait aucune baisse de la virulence.

De nouvelles et interessantes observations sur les proprietes vibrio-statiąues et vibriocides de Paniline ont ete faites par Panja Sc Ghosh (1943); leurs decouvertes, trćs importantes, peuvent se resumer ainsi:

a)    le vert brillant, le cristal violet_T le violet de methytene ajoutes a la gelose a la concen-tration de 1/100 000 exercem un effet bactóriostatique sur V. cholerae et les vibrions El Tor. Le meme resultat est obtenu avec des concentrations de 1/50 000 de vert malachite d^łacrifiavine, de violet de gentiane, de violet de methyle, de fluoreseeine et de pyronine, avec des concentrations de 1 /25 000 de thionine et avec des concentrations de 1/50 000 de mercurochrome, de safranine et de fuchsine basique.

b)    le vert brillant et le vert malachite — incorpork au taux de 1/100000 & Feau peptonee — exercent une action bactćricide selective sur laplupart des souches choleriques aussi bien que sur un grand nombre de souches « paracholerique$ »isolees chez des malades presentant des signes cliniques de Fatfection cholerique; toutefois, ces colorants sont sans effct sur les vibrions p$eudo-choleriques des eaux de rtviere$.

c)    le vcrt brillant tuc les vibrions dans les sellcs choleriąues lorsąiFil y c$t ajoute & la concentration finale de 1/5000. De meme, ces vibrions disparaissent plus tót dans les selles des choleriąues qui ont reęu le colorant par voie orale, que dans les selles des malades non traites par le vert brillant, mais cette disparition plus rapide ne s’accompagne d"aucune ameltoration clinique notable. Comme on a remarque qu^łune alcalinisation excessive s^łoppo$ait A Faction bactćricidc des colorants in vitro cct echcc relatif du traitement est probablement en rapport avec la reaction alcaline existant dans Tintestin des malades.

Charbon animal

Kraus Sc Barbara (1951 a, 1915 b) ont pretendu qu^>il etait possible de dćbarrasser Feau des vibrions du cholera en Pagitant avec du charbon animal ou en la filtrant sur une couche de cette substance adsorbante. II suffisait pour cela, disaient-ils, de secouer pendant 15 minutes des quan-tites de 100 ml aveę 1 g de charbon. Kolie & Prigge (1928) cependant doutaient de Fefficacite du procede appliąue a Feau de boisson.

Cham et lait de chaux

Dans une ćtude sur Faction de diverses preparations de chaux sur le vibrion choleriąue, Liborius (1887) avait etabli que a) une solution aąueuse