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rations en faveur de la substitution de la voie de 1'arbi-trage & celle des armes, ne pouvaient ćpromer et mon-irer que des sympatbies pour la perseverance avec laquelle les Ćtats secondaires soutenaientles intćretsde la guerre defensive. Mais dans Popinion de ces delegućs, la Conference n'etait guere qu’une enquete prćparatoire aux propositions & formuler dans une Conference ullć-rieure, et ils paraissaient penser qu’il ne fallait pas prematurement et sans plus ample informś codifier les droits et les devoirs de la defense nalionale.
IPAutriche inclinait plus visiblement encore a limiter la mission de la Conference & une enquete qui ne devait fournir que des inforniations a l’oeuvrc ultćrieure des propositions i formuler, et ses delegues paraissaient dósirer a ce point de vue d’etre appeles le plus rarement possible ^ la necessite de se prononcer.
L’Angleterre avait pris dans la Conference, par son abslention et son silence, le role le plus effacć ; mais le plus accentuś par son opposition, qui s’etait revelee avant l’ouverture de la Conference de Bruselles, et qui se prononęa aprćs saclóture par sonrefus departiciper a une nouvelle Conference i Saint-Petersbourg. Celte opposition de 1’Anglelerre mćrite qu’on s’y arrele pour en apprecier Timportance et la naturę.
II
l/OPPOSITION DE L’ANCLETERRE ET SES OBSERYATIONS
CRITIQUES.
On sait la ligne de conduite qu’a suivie 1’Angleterre a Pogard de la Conference de Bruxelles; ses besitalions d*assisler a cette Conference; les reslrictions ensuite apportees par elle a la libertó de discussion, comme condition de la presence de son dćlegue, limitee du resle au role d’auditeur et d’observateur silencieux; 1’autori-salion pourlant donnee a ce deleguś de signer Pacie finał des dćclarations de la Confórence, signature bientót annulće par 1’affirmation officielle que cette signature ne pouvait avoir Pedel d’engager meme moralemeot le gouvernement anglais; puis enfin la reponse negative a l’invitation dassister k une nouvelle Conference de Saint-Petersbourg.
Ce n’est qu’& cette derniere occasion que PAngleterre a cru devoir, pour motiver son refus, fairc connailre ses appreciations sur les actes de la Conference de Bruxelles et le projet finał de ses declarations.
Ce n’est aussi qu’a cette occasion qu’elle est venue exprimer pour la revendication des Ćlats secondaires, en faveur des droits de la defense nalionale, une adhesion sympathique qu’elle n’avait pasjuge convenable dc leur temoigner pendant la duree de la Conference, alors que cette adhesion aurait eu a un si haut degre le merite de 1’utilite et de 1’opportunitś.
Je n’aipas k m’occuper ici de 1’interpretation donnee a la conduite de TAngleterre par ceux qui ont vu dans ses reslrictions a la liberie de discussion et dans son exclusion de tous principes generaux et innovalions a inlroduire dans les lois de la guerre, la crainte de les voir s’ćtendre par assimilation et induction au droit maritime.
Je me renfermerai dans rexamen des observalions critiques produites par TAngleterre sur les Actes de la