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pas meme visć le protocole du congr&s de Paris de 185C, premier pas en faveur de la mediation et de l’ar-bitrage, qui s’est accentue depuis par le succ&s dans la Chambre des communes de la mśmorable motion de M. Henry Richard. On sait qu’une motion sembla-ble en faveur de Tarbitrage international par l’ćioquent Mancini a dtś acclamśe en Italie par la Chambre ślec-tive avec fadhćsion dugouvernementlui-meme; qu'une autre a ete votće par la Chambre des deputćs de Su&de; et qu’enfin deux honorables membres du Congrfes amó-ricain, MM. Washburn et Smith, ont prćsentś, l’un au Sśnat, 1’autre k la Chambre des dćputćs, leurs motions en faveur de l’arbitrage international, qui ont etć ren-voyees k l’examen du comitś des atTaires ćirangeres.
* Lorsque la guerre n’a pu etre prevenue par 1’arbi-trage, il faut du moins interdire a son but et k 1’emploi de ses moyens ce qui est illicite devant la morale et de plus devant rhumanitó. Le projet de la Russie, qui
glement des conftits intemalionaux (Comptc-Rendu de 1’Acadćmie des Sciences morales et politiąues, t. C, de la collection, p. 415;
Obsenations en rćponse a ceUes de M. Baudrillart (mSme Comple-Rendu, p. 695);
Letire du 3 juillet 1873 au penple anglais sur 1 Arbitrage international, a 1’occasion de la prochaioe uiotion dc M. Henry Richard, uiembre du Parleinent;
l'n vceu de cicilisation chrćtienne adresse a 1’Angleterre et aur Ćtals-Unis (Revue chrćtienne, juin 1873);
La cause de l'arbitrage international deva)U le peuple des Etats-Unis (Rerue critique de Ićgislation, ao(U 1873);
Quelques mots sur le concoun de Laction colleclite de la science et de la diplomatie, pour le progrćs du droit des gens et de 1’arbi-trage international, aotit 1873.
s’est plus particulifcreraent prćoccupć des revendica-tions de 1’humanitd, n’a donc envisagć qu’un des trois points de vue de la civillsation de la guerre. L’opinion liberale doit constater ces lacunes; mais ce n’est pas une raison pour ne pas suiyre le projet russe sur le terrain oii il s’est placć, et y defendre avec lui la cause de 1’humanitd.
IV
LA (GUERRE SUR MER ET SUR TERRE ET -LA LIBERTE
DE DISCUSSION.
La cause de Fhumanitć aura bien des luttes k sou-tenir et bien des rćsistances & vaincre avant de triom-pher. Ne savons-nous pas deja le hautain velo qu'un eminent homme d'Etat, si justementrenommepourtant par l'dlćvation de ses lumieres et de ses sentiments genćreux, a fait entendre dans la Chambre des lords, en ddclarant que la liberale Angleterre ne pouvait pas meme admettre la libertede discussion dans le Congres de Bruselles h 1'ćgard des us et cotUumes de la guerre maritime, et que la parole devait y etre interdite a 1'humanite pour faire valoir ses doleances a cet dgad ?
Aux yeux du noble lord, s il peut etre permis au congres dans une limite du restefort restreinte, comme on le verra bientót, de rechercher, constater et pro-hiber 1’illicite pour la guerre sur terre, il n’en saurait etre ainsi pour la guerre sur mer. Pour justifier uu pareil velo, il faudrait supposer qu*il y a deux manibres differentes, sur terre et sur mer, dentendre et pra-tiquer rhumanitó; ou bien encore que les annales de