dÓToloppee par M. Henry Richard en faveur de 1’arbitrage poar le reglement des conflits intemationaus.
Au mois de norembre sui*ant, M. Alancini presentait, dans one formule plus pratiąue que ne l‘avait fait M. Henry Richard, une motion en faveur do 1'arbitrage International que votait la Chambre des deputAsitaliens, avec 1’adhesion mćme du gouvcrnenient.
Une motion de meme naturę obtenait le nieme succ^s le 2 mars a lasecondeChambredesKtau-GenĆTaua deSuede;le 17 juin Ala Chambre des representants des Kt&ts-Unis; le 3 decembre A laseconde Chambre des Etats-GenAmur des Pays-Bas; le 11 du meme mois a la Chambre des deputes de Belgiąue; le 16 janrier 1875 le Senat belge Ycnait confirtnor, par son vote unanimc, la motion en faveur de 1'arbitrage dont MM. Courreur et Thonissen avaient pris Pini tiative dans la Chambre des deputes et qu‘ils y avaient eloquem-ment dćfendue.
Pendant que le pouvoir lćgislatif faisait dans tant de pajs un accueil si sympathique A 1‘idee de 1‘arbitrage, dans plu&ieurs le pouYoir exćcutif ne croyait pas devoir s’imposer la reserre du silence. Au seio de la Chambre des communes, M. Gladstone n’avait combattu la motion de M. Richard que dans sa formę, et il s’en etait approprie le principe. Dans le parlement italien le ministre des adaires etrangeres, M. Yisconti Venosta. avait dans un discours hien remarquable, et peut-etre trop peu remarque, temoi0nA sa con-fiance dans les services qu*avec l‘aide de la prudence et du temps 1‘arbitrage uiternational etait appele a realiser. Dans le Senat belge M. le comte d'Aspremout-Lyndcn, ministre des affaires etrangeres avait regarde 1'arbitrage corncne une idee dćaormais acąuise aux progres do lacivilisaiion.
Quant &u mourement scienlifique, on sait quelle a ete, dans ces derniers temps, l’activite de son concours a la cause de 1’arbitrage international, qui ne se produit pas sedement par des publications, mais par des congres. On doit citer notamment les congres annuels de rassociation qui sest formee entre des jurisconsultes et des pu-jlicistes des deux c6tes de l’Atlantique, pour concourir A la codifi-cation du droit gens et a la propagarion de 1'arbitrage international ; et on ne peut qu’admircr 1’assiduidite a*ec laquclie des juris-
consultes americain* franchissent chaque annóe l*Ocean, pour ap-porter aux congres de 1’association leur utile cooperation. Eofin on a tu, dós 1873. lacrćation a Gaud dc 1 Inslitot de droit international qui, raalgrć sa rccente origine, a dej4 conąuis une renommee mćritee par 1’importance de ses solides et s£rieux travaux et la no-torietć scientifique de ses membres, <jui y reprósentent les divera paya de 1’Eurcpe et des Elats-Unis.
Yoila. aux trois pointa de vue du pouvoir legislatif, du pouvoir exócutif et du mouvement scientifique, un ensemble de resultats recueillisdans 1‘espaco de trois annćesa peioe,qui doivent inspirer le courage de la persev£rance a ceux qui, couune M. deMarcoartu, se sout devoues a la cause de 1'arbitrage intcrnauooal. Le principe dc 1'arbitrage a deja conquis sa place dans les traites de commerce ou une clause lui est genćralement rśaerrie pour le reglement des conflits qu pourraient survenir.
L'influence de 1’imitaiiou contagieuse est beureusement, pour les idćes utiles, la compensation des maux qu’clle entralne ducóte des idees rnalsaines.
l/idóe de 1’arbitrage passera peu a peu des traites dc couunćrce dans les traitćs politiques. et elle y fera eon chemin enrendant,dans la me»ure du possible, les guerres moins frćquentes. J’hesite 4 dirc moias atroces; car j'aperęois ici un point noir a 1'horizon de la I civtli*uon, et malheureuseioeoi il vient de la science. Tandis que les
Sciences mor&les s’efl'orcent de diminuer les calamites de la guerre, les sciences physiques au contraire viennen; parfois les augmeuter par de nouveaux et formidables cngins dc destruction. II serait de-plorable pour 1’houneur do notre temps que ce dualisme entre les scieuces moralcs et les sciences ph)siques \int 4 se prolooger. 11 appariient aux sciences pbysiquos de pcursuivre cxclusiveinent le cours de ces grandes et bienfaisantes decourertes qui, par leur application 4 1'industrie et aux arts, cootribuent si largement a i 1'accroissementdes richesses des nations et au developpement pacifi-
quc de leur existence ecooomique et sociale ; 4 ces grandes dócou-vertes qui ont encore une bien plus baute poitee, lo:-squ elles ricnnent domjer une si prodigieuse rapiditć au ti ansport des per-sonnes et des choses par la puisaaoce de la \-apeur. et taire en