L/Educateur Pholźtarien 375
Mon « rćve », c’est d’apprendre k lirę k mes enfants en partant de leur propre vie, de leurs propres rćcits. Eł les rćcits ne lont jamais dćfnut ! Com-bięn ai-je entendu de fois dire le malin : « J*ai une pelile histoire a racon-ter ». Aussi, je ferai de moins en moins appel au\ melhodos »> anc.iennes ou nouvelles, pour le faire de plus en plus aux enfants eux-memes. Dej&t j’ai pu constaler que leurs histoires ćcriles au tableau etaient lues avec in-tiniment plus de plaisir que nimporfe tjuelle belle phrase d’une methode <■ atlraynnlo »> et qu’ils ne les lisa.enl pas seulement «< par cu*ur », mais que pas mai de petils mols etaient reeonnus d’uue histoire k 1'autre, et cer-lains sonl assiimles sans les avoir appris, par excmp!e : les mot$ eontenanl « on » sonl lies facilenienl parce que «» on •» revienl souvent sous formę de pronom dans pclites histoires.
Avant de lerminer ces reflexions un pen dćeousues, je dois dire qu’avant <l’avoir 1’inipi:iucrie, j’ai faifc appel souvent « Lisette et Polo », de Bau-delot) un petit livre ćdilć par la Bihliolheque d’Educatión, imprime d*un lioul a Pautrc en menies caracteres et qui renfernie de charmanles iiisto res: M. Pif va a la chasse : M. Pif veut pecher ; Paf est perdu... et sans... morale... par derriere. Les enfants Palnienl hien et y ont appris — sans methode heauęoup de mots et de sons.
.PuYOiie quc c’cst le scul liurc qui m’ait rendu des services pour apprendre a tire. El mnintenant, quund mon premier groupe sama lirę, rćdiger et... imprimor seul, fin jainier peut-ctre, que le deimome pourra imprimcr des rćcits ćcrils ou tableau, j’ai Pintention de cominencer a uliliser Cimprime-rie xcnlemęnl pour le groupe qui suivra. En juillet on verra ce que ęa aura dćjft donnę. G. Fradet (Yonne)*
se tiendra a NICK, du 16 juill«t au 22 aeptembra.
La methode Montessori reste, quel-les que soient les critiques dont on peut la chnrgcr, un des pdles attrac-tifs de la pedagogie contcmponainc. Et Phonneur reslera a Mmc Montessori d’ayoir, une des premićres, ceu-vrć pour l*avenement d’une pedagogie a la mesure cle Penfant, dans un mi-lieu, avec un materiel conforines a ses besoins.
Nous avons oritiquć k diverses rc-prises Papplication que Mnie Montessori elle-mćine a essayć de faire de ses principes pour Pinitiation religieuse des enfants. Cela lui a valu la sym-pathie des milieux confessionnels et la mefiance justiflće de lous ceux qui sonl intćgrafement pour la liheration dc 'Penfant ef qui savent comhien PEglise est Pennemie sćculaire de cet-le libćratlon.
Nous avons rritique aussi du point
cle vue pedagogique, le danger qu’il y a a abstrairc Penfant du tnilieu so-cial pour le confiner dans un mon-de de materiel « scicntiflque » susceptible dc developper certai-nes fucultćs sans parvenir a Phar-monie dćsirćc. Danger aussi de ne pas voir en Penfant les tcndances sociales que nous voulons, nous, de honne heurc, cultirer.
Mais eeci dit, il n’en reste pas moins cjuc les livres de Mme Montessori, que les confercnccs de la pćdagogue sont des documents d’un tras grand intćrel.
II serait souhaitable que, munis dc leur sens critique proletarien, le plus grand oombre possible de nos camara-ries asistent k ec cours pour voir. loya-lemenl ce que nous pourrions tirer, pour notre ćcole populairc, de cette pedagogie. II ne suffit pas d’ćoarter k priori telles et telles tcndances educa-tivcs. Essayons de connaitre intinie-ment, puis faisons notre miel.
Lc cours comprendra : des eonfć-rences de Mmc Montessori et de ses collnborateurs, des exerciccs pratiąues cl Pobservation dans une classe Montessori.