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experimentes. Dans ces conditions, il importe au premier chef — comme le montrent de multiples experiences — de pouvoir obtenir, par le$ tests opact-metriques, des rćsultats approchant, ou m£me egalant, en exactitude ceux que fournissent les mesures du poids sec on les numerations bien faites.
Sans doute, le plus simple serait de pratiquer les mesures d'opacite des suspensions bactćriennes a examiner, par comparaison avec celle des vaccins prepares auparavant. Toutefois, et bien que quelques travailleur$ agissent ainsi, Pexp6rience de la plupart des observateur$ montre quhine telle methode, $i elle e$t rapide, n’est pas surę, parce que les vaccins bacte-riens, et en particulier les vaccins choleriques, peuvent subir un processus d*autolyse et, par suitę, ehanger d’a$pect et de densitó optique. II est donc nćcessaire de pratiquer les tests d^pacimetrie au moyen de suspensions standards de naturę non bacterienne, et de se servir, de preference, de celles dont le caractere stable permet une utilisation repetee.
On a preconise, dans ce but, diverses substances. Ungermann (1917) a notę, k ce sujet, que les ćmulsions aqueuse$ de lecithine, quoique recom-mandees au debut pour les tests opacimetriąues, possedent en propre une forte concentration en produits colorćs qui nuisent k leur utilisation convenable dans la standardisation des vaceins choleriąues. C’est pourąuoi il a recommande d'employer des dilutions alcooliąues d’une solution a 10% de baume du Canada sec dans du benz^ne. On peut obtenir une sus-pension d^opacite correspondante a celle des Yaccins choleriąues de la teneur officiellement prescrite, par melange de 0,6 ml de la solution baume-btnzkne (qui est stable) et de 9,4 ml d’alcool absolu. Cette methode a donnę des resultats si satisfaisants qu’on Ta utilisee cxclusivement au Bureau d’hygićne de Berlin pour la standardisation des yaccins cholerique et typhique. Quelque$ autres travailleurs ont montre — notamment Brown dans des etudes approfondies publiees en 1919 — que Ton pouvait obtenir des resultats sftrs, dans la normalisation des vaccins bacteriens, par des tests d’opacitó pratiquć$ au moyen de suspensions standards de sulfate de baryum. D’apres Brown, les suspensions parfaitement stables devaient 6tre preparees comme suit:
«On fait une solution forte de chlorure de baryum, qu’on additionne d’vn exc£s 4łacide sulfurique. On porte ensuite le mćlange k 1’^bullition; le prćcipitć retenu sur un filtre en papier est lave k Peau du robinet jusqu’i ce que le filtrat soit neutre au papier de toumesol.
» On seehe et ealcine ensuite compl&tement le sulfate de baryum. Aprds refroidisse-ment, on en pese trćs exaętement une portion qu*on broie dans un mortier parfaitement sec. On ajoute graduellement k la poudre fine la quantite necessaire dune solution de citrate de sodium a 1 %. On fait, a partir de la suspension de sulfate de baryum a 1 %♦ une dilution au 1/8 et, de m€me, les dilutions $ucce$$ives, en se servant du citrate de sodium comme Jiquide diluant.» [Trąd.]
On própare ainsi un jeu de 10 tubes, le premier contenant la dilution precitee au 1/8, le deuxićme 9 volumes de la m6me dilution et 1 volume de la solntion de citrate, soit, par comparaison au premier tubę, 90% de