118 LE CHOLERA
expliquer comment les vibrions pouvaient $e multiplier dans Pintestin dans des conditions sensiblement anaerobies.
De nouvelles recherches sur le mćtabolisme du vibrion chol£rique en aerobiose et en anaerobiose amenerent Hirsch (1928) aux conclusions suivantes:
«l. Le comportement aerophile de V. choferae en Solutions d'acides aminćs sans glucides est regi obligatoirement par la composition chimiąue du substrat, et ne peut pas etre tenu pour une propriete spćcifiąue de ce micro-organisme.
*2. V. chołerae est capable de se multiplier en anaerobiose stricte pourvu que des glucides soient disponibles comme source anoxybiotique d’energie.» Urad.]
Banerjee (1939), en utilisant pour milieu le bouillon, a pleinement confirme la thśse de Hirsch sur Paptitude de V. chołerae k fournir des recoltes abondantes en prćsence du glucose, en anaerobiose tout comme en aórobiose. En outre, en comparant la croissance de ce microbe en tubes de bouillon ordinaire ou surmonte d’une couche d’huile de vaseline, Banerjee a trouve qułune culture róduite de V. chołerae pouvait apparaitre en bouillon non glucose, en absence m£me de tout acc£s d’air au milieu de culture. On peut rćsumer ainsi le temoignage de Banerjee sur ce point:
Heures de culture |
Croissance de V. chołerae en ntiłłłons Atfrobłose Anaerobiose | |
3 |
$0 |
12 |
6 |
500 |
40 |
9 |
2200 |
100 |
12 |
4500 |
240 |
On doit donc, d’apres les preuves ainsi fournies, tenir le vibrion chole-rique pour un microbe anaerobie facultatif plutót que pour un aćrobie strict.
Exlgences de temperatures
A Pencontre d*autres esp^ces de vibrions (par exemple celui que Davis (1927) tenait pour responsable d’une ćpizootie pisciaire, et qui cultivait de prefćrence k 8°-20°C), c’est entre 30° et 40°C que la multiplication de V♦ chołerae est la plus abondante, avec un optimum vers 37°C. La culture a 22°-25°C c’est-&-dire aux temperatures utilisees principalement pour Pincubation des cultures sur plaąues de gćlatine, est encore assez satis-faisante.
Selon Koch (1884), les vibrions choleriques ne peuvent se multiplier aux temperatures infćrieures a 16°C Toutefois, comme Pa dit Kasansky (1895), d’autres chercheurs ont montre bientot qu'une legćre croissance de V. chołerae pouvait encore apparaitre a des tempćratures aliant de 8° k 15°C. D’aprós une experience de Kasansky lui-meme, la multiplication de ce microbe se produisait encore k 10°-12°C. De plus, comme on le verra plus loin, les vibrions choleriques font preuve d’une resistance tres remar-