BACTERIOLOGIE 183
Tabac. Wernicke (1892) a montre que sur des cigares humides et sur le tabac k priser les vibrions cholćriques mouraient en 24 heures.
Ałiments
Pour des raisons evidentes, le sort de K cholerne sur les produits ali-mentaires contamines par les selles ou les cultures chotóriąues, a attire Fattention de nombreux chercheurs. Babes (1885) parait avoir ete le premier k faire des etudes systematiques sur ce point* II a notę que les vibrion$ choleriques demeuraient vivants jusqu’a 48 heures sur les legumes frais non acides, les pommes de terre et les fromages, mais pas plus de 24 heures sur les fruits et les lśgumes acides.
Nous allons resumer dans les lignes $uivante$ les decouvertes essen-tielles des chercheurs ulterieurs.
Yiandes. II n’e$t pas douteux que, dans des conditions de milieu favo-rables, la viande et les produits carnes eonstituent un substrat favorab]e k la $urvie de V. cholerae. Ainsi Uffelmann (1892) a trouve que sur du porc róti, place sous une cloche de verre, les vibrions survivaient au moins huit jours. Lal & Yacob (1926), qui ont fait des experienee$ sur des produits alimentaires indiens, donnent la premierę place a la viande parmi ceux qui conviennent parfaitement a la culture des vibrions cholerique$. Les obser-vateurs japonais (voir Takano, Ohtsubo & Inouye, 1926) trouvent que la viande est un substrat favorable a la survie de V. cholerae et m6me k $a multiplication, pendant les 20 premteres heures suivant la contamination. Les yibrions chotóriąues deposes k la surface des viandes maintenues a Fair librę au milieu de l’hiver peuvent y rester viables pendant une k deux semaines*
Poisson s et coąuillages. Ainsi que Font montre de nombreuses observa-tions, le poisson et les coquillages, emmagasines avant d’gtre consommćs, forment un substrat favorable a la survie prolongee de V. cholerae*
Les etudes systematiques de Friedrich (1893) ont montrć que les vibrion$ cholćrique$ pouvaient $urvivre deux jours sur le poisson frais, un jour sur des harengs fumes (ąuatre jours selon Uffelmann, 1892), trois k six jours (ou meme plus longtemps si on le laisse en glacidrc) sur le caviar.
D’aprós Takano et ses collaborateurs (1913), des vibrions choleriąues ćtales en frottis sur de la chair de poisson qui avait ete laissee k la temperaturę de la ehambre durant le mois d'octobre, etaient encore viable$ au bout de trois a quatre jours; mais la conservation du produit en glactóre prolon-geait la viabilite des microbes jusqu’a 10-12 jours*
Toyana (cite par Takano et aL, 1926) qui a travaillć surtout avec des poissons d’eau douce, a ćtabli que les vibrions choleriques etales sur la chair de ces animaux y restaient viables deux a trois jours en plein ete, sept a dix jours au dćbut de Fćtó, une k deux semaines au fort de Fhiver*