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dessiccation, les vibrions choleriąues pouvaient $urvivre plusieurs semaines ou meme des mois sur des pićces de toile ou de coton trempees dans des suspensions de ces microbes. Cependant, la plupart des observateurs qui ont experimente dans des conditions se rapprochant de celles de la pratiąue, s’accordent a penser que, sur ce materiel contamine, les vibrions choleriąues subsistaient ąueląues jours au plus {un a einq jours d’aprśs le resume de Jettmar, 1927). Les premi&res observations faites sur ce point furent confirmćes par celles de Fepidemie choleriąue d’Egypte en 1947,. ou — Shousa Fa signale (1948) — Fon put montrer par des tests pratiąues avec des selles choleriąues, ąue F. cholerae ne pouvait survivre ąue deux jours sur du coton carde et trois jours sur du coton brut et de la toile.
Cuir et caoutchouc. D’apres Gohar & Makkavi (1948), les vibrions presents dans les selles de choleriąues survivent pendant deux jours sur le cuir mais pas plus de six heures sur le caoutchouc.
Papier. Si Fon en juge par les rares observations dont on dispose, la duree de survie de V. cholerae sur du papier ou des objets de papier est courte. Uffelmann (1892) a dóclare & ce sujet que, si on laissait se dessecher des selles choleriąues sur une page imprimee d’un livre (ce qui prend environ 10 minutes) et ąue Fon plaęait dans une armoire le livre referme, les vibrions restaient viable$ au moins 17 heures, Dans les memes conditions la survie des microbes est de 23^ heures au moins sur une feuille de papier a lettre enfermee dans une enveloppe, et de 20 heures a u moins sur une carte postale.
Germano (1897) a trouve que F. cholerae ne pouvait survivre qu’un jour seulement sur du papier buvard trempe dans une suspension de ce microbe, puis desseche. Si Fon maintenait le papier humide, les vibrions etaient encore viables le 20e jour.
Des essais sur des billets de banque chinois souilles par des doigts con-taminćs par des selles cholćrique$, montrdrent ąue, aprós dessiccation apparente des billets de banąue, les vibrions choleriąues restaient vivants pendant quatre heures au plus (Jettmar, 1927). Cependant, en Egypte (Shousha, 1948) on a constató que F. cholerae pourrait survivre deux jours sur des billets de banque contamines par des selles choleriąues, et un jour sur des timbres-poste traitćs de la rnSme maniere.
Mćtaux. Uffelmann (1892) a trouvć que si des selles choleriąues etaient repandues sur des pićces de cuivre ou d*argent et s*y dessśchaient, la viabi-lite des vibrions ne depassait pas 10-30 minutes. Des resultats identiąues ont ćt6 obtenus avec des plaąues de laiton.
D*apr£s les essais faits en 1947, durant Fepidemie choleriąue dTgypte, sur des pi£ces de monnaie contaminćes par des selles choleriąues, F. cholerae peut subsister pendant sept heures (Shousha, 1948).