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dans les vieilles cultures, surtout maintenues constamment k 37et que certains auteurs soupęonnaient de jouer le role de *gonidies » — etaient en realitó incapables de se multiplier*
Braulke, pas plus que Bisceglie (1929) avant lui, n’a pu prouver Fexistence de formes filtrantes du vibrion choleriąue, soutenue par quelques auteurs. Selon Braulke, les resultats positifs que ces chercheurs avaient signatós tenaient k des defectuosites dans les bougies filtrantes qu*ils avaient utilisćes.
Yariation morphologigue
Une experience etendue a montre que les vibrions cholćriques des vieilles cultures aussi bien que ceux soumis k Pinfluence de substances inhibitrices, montraient souvent un aspect morphologique nettement different de celui des cultures jeunes.1 Selon Mackie (1929), dans ces conditions
«On peut observer des formes variee$, c’est-a-dire des microbes droits, plus ćpais et des elćments renflćs, des formes sphćriąues k centre faiblement colorć, des organismes a bouts fuselśs, en massue ou en poire, des elemems irrćgulterement renfles, de longues spirales d£passant 17 et des cellules prćsentant une structure compl^tement alt£r£e.» [TradJ
Mackie a observe en outre d*autres formes gśantes, spheriques ou triangulaires, des filaments fourchus, des formes semblables au cladothrix et des formes « bourgeonnantes » a protuberances arrondies.
Dans un article rćcent, Bruce White (1950) a decrit les variations mor-phologiques qui surviennent chez les vibrion$ choleriques places en Solutions de penicillme (25-100 unites/ml), Cet auteur a notę Fapparition a) de nom-breuses formes globulaires, d*abord de 8-10 p de diamćtre et mobiles mais qui, par une incubation prolongee, grossissent, perdent leur mobilite et aussi leurs affinites tinctoriales, deviennent vacuolees et peuvent se renfler en masses secondaires a la peripherie; b) et aussi, dans des conditions opti-mums, des formes en «ćtoile de mer » a branches effilees. Bruce White notę ccci;
<«par coloration on peut voir que la partie plus large des branches consiste en chaines doubles ou multiples dł£l£meiits nuclćaires; les branches plus fines sont formees de vibrion$ isoles, k partir desąuels la culture peut etre regeneree, soit dans sa formę ori-ginelle, soit en formes spheriąues si elle est repiąitee sur gelose k la penicillme recente »>. [Trąd.]
On a beaucoup discute la question des causes generales des variations morphologiques qui viennent d’etre decrites. On a genćralement refute Popinion de quelques auteurs contestant que certaines des formes anormales puissent jouer un role dans la perpetuation de Pe$płce V. ckolerae. En fait, Pavis de nombreux observateurs est que ces formes atypiąues sont
ł Les variatIon5 morphoJogiąues rfeult&m de la dósociation de V, ckolrrae seront dćcriies daD$ une des secuons suivantes de ee chapitrc.