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tant les symptdmes nets du cholera. Toutefois, d’aprćs les constatations faites a Celćbes, on ne peut nier la possibilite de manifestations de type choleriąue causćes par des vibrions El Tor, Quoi qu’il en soit, il parait injustifie pour le moment de mettre en doute la dćclaration de Gardner & Yenkatraman, selon laquełle
«rabsence <Je pouvoir h6molytique et la prćsence de rantigfene O sont les principaux caracteres distinctifs des vibrions les plus incontestablemcnt responsables des epidćmies de cholera.#
Reslstance vitale
Chaleur
De Pavis gónćral, V. cholerne n’oflfre aucune rósistancc aux temperatures ćlevees. Ainsi que le precisaient Kolie & Schurmann (1912) a ce sujet:
* La temperaturę (Pebullition detruit immediatement les vibrion$. Us sont certainement tues en cinq minutes a 80^0, et un chauffage d’une demi-heure a 56°C suffit a priver de la vie les vibrions choleriques. » [Trąd.]
Babes (1885) a dćmontre qu’un chauffage rapide des cultures en gelatine, a 75°C sculement, les stćrilisc. On peut obtenir encore unc bonne croissance de cultures en gelatine chauflfee doucement (dans un bain-marie?) ju$qu’a 45°C Une exposition a 46-48°C maintenue pendant deux jours rend les cultures steriles, mais les temperatures de 40-41CC sont bien tolćrćes par les vibrions cholćriques pendant trois jours.
Kitasato (1889 a) chauflfa au bain-marie des tubes de gelatine — ense-mences avec V. cholerne apr&s liąuefaetion — a des temperatures variees et pendant des temps differents; il fit ensuite des cultures en tubes roulćs, et trouva que a) Pexposition des tubes ensemences, pendant 15 minutes a 55°C, empeche le plus souvent la croissance, et b) le chauffage de 10 minutes k 60°C ou de 5 minutes a 65°C la supprime dans tous les cas.
Dans Pexperience de Borntraeger (1892), la chaleur sścbe a 80°C tuait les vibrion$ choleriques en 5 minutes, tandis qu*ils etaient tues en quelque$ secondes a des tempćratures plus elevće$ (chaleur sdche k 80M00oC). Dans ces conditions, Borntraeger estimait qu’on pourrait utiliser comme moyen de secours la chaleur sśche produite dans les fours de boulanger pour dćsinfecter les objets tels que les v6tements et la literie contamines par V. cholerne.
Ajoutons que Shousha (1924) a trouve que les variants R de V. cholerae ćtaient plus resistants a la chaleur que les souches S dont ils derivaient.
Froid
S’ils ne sont pas trds resistants a la chaleur, les vibrions choleriques montrent une tolerance remarquable aux basses temperatures m6me tres inferieures au point de congelation de Peau.1 Sur ce sujet, Uflfelmann
* Lea ob$ervatioos anciennes faites k ct sujet ont resumees par Dunbar (18%) et Christian (1908).