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peptone) des milieux qui contienoent aussi du glucose sont importants surtout comme source d*azote, Ainsi qu'on Ta deja dit, Hirsch consid^re la culture aćrobie de V. cholerae dans les milieux non glucoses comme un processus artifidel qui exerce une contrainte sur ce germe en limitant les substances mitritives mises a sa disposition, II demeure convaincu que ce n’est pas ce processus, mai$ au contraire la culture anaćrobie en presence du glucose, qui represente le modę naturel d’existence des vibrions chole-rique$ dans Pintestin infecte, L*auteur de ces lignes est en parfait accord avec cette concepdon,
Apres avoir decrit les experiences qu’ils ont faites avec Phydrolysat de caseine utilise d’abord sans aeration, Jennings & Linton (1944 a) concluent
«que le glucose constitue une importante source d‘energie reąuise pour la reproduction, et que son utilisation aboutit a une accumulation dłacide dans le milieu. Ce micro-organisme est capable de consommer environ 3 g de glucose par litre avant 1’arrSt de sa crolssance.» [Trąd.]
Toutefois, lorsąue la multiplication du vibrion choleriąue a lieu dans les milieux modifies par Paóration, Linton & Jennings (1944 b) ont pu constater que ces nouvelles cultures pouvaient utiliser jusqu>a 10 g de glucose par litre. Des taux plus faibles de glucose se traduisaient finalement par une recolte inferieure, mais une teneur supćrieure k 10 g de glucose par litre n’amełiorait pas sensiblement le rendement,
Culture en milieux simples
On traitera plus loin des milieux speciaux recommandes pour Pisolement rapide ou les cultures massives de V. cholerae. II paratt opportun de decrire dds maintenant les aspects cu1turaux de ce microbe dans les milieux simples,
Eau peptonee
L^mportance essentielle de la mćthode de culture, ou pour mieux dire d^enrichissement, en eau peptonee alcaline, pour le diagnostic bactćrio-logiąue du cholera resulte de deux proprićtćs fondamentales de V. cholerae, c'est-a-dire: a) le developpement rapide de ce germe dans ce milieu ou il gagne de vitesse les baeteries de contamination qu’on rencontre habituelle-ment dans les óchantillons soumis k Fexamen; et b) la tendance trds marquće qu’ont les vibrions cholćriques a cultiver en surface dans les milieux liąuides.1 C’est pourąuoi, si l’on place dans un tubę d’eau peptonee salee a 0,5% (ou plus, jusqu’a 3%), un fragment de selles suspectes, de prefćrence un flocon de mucus, ou bien une petite quantitć de toute autre mati£re a examiner, et, apres quelque$ heures d’incubation a 37°C, qu*on prel£ve
U setnbfe que ce soft Schotteliiis (1885) ąui, le premier, ait notś cette tendance de V. cholera* a cuhiver en surface; il tira avantage de ce faft pour le diagnostic en milangeant 100-200 ml de dejections suspectes a 200-500 ml de bouillon alcalinisć ou de gćlatine tiulritive diluće k 1/10. Le mćlangc ćtait versć dans un bćcber, ou mćroc un vcrre a btere, et maintcnu vertłcalement sur ou prćs d’un rłchaud h une temperaturę infćricurc k 40°C pendant 10-12 heures. On pr£1evait de petites quantitćs de culture i sa surface k 1’aide d’une baguette de verr«. L’examen ttait fait k Titat frais en gouttes pendantes ou sur des próparaltons fjx4e» et colortes.