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Dans ces conditions, il iTest guere etonnant de constater que chaąue fois que des chercheurs ont annonce avoir eflfeetue une mutation sćrologique de vibrions, d’autres, tnćme en utilisant des techniques identiques, n’ont pas reussi a confirmer ces resultats. Nous avons deja expose, a ce sujet, que plusieurs chercheurs n’avaient pu corroborer les dćcouvertes de Zlato-goroff et de Horowitz, en reprenant les experiences de ces deux auteurs. De m6me, Fhistoire se repetant, Gallut (1951) obtint des rćsultats stricte-ment negatifs lorsqu’il voulut verifier la validite des declarations — sem-blables a celles de Zlatogoroff et de Horowitz — faites par Yu en 1940. Les comptes rendus de Tomb & Maitra et de Brahmachari, en 1927, rYechap-perent pas non plus a la critiquc, Pandit, par excmple, declara que, malgre Pobservation durant une a deux annees de vibrions pseudo-cholćriques isoles de reservoirs d’eau dans Linde, il lui avait ćtć impossible de noter la transformation de Tagglutinabilite de telles souches; variations que Brahma-chari tenait pour frćquentes.
White (1937 b) a adopte une attitude trćs nette contrę ce qu’il a appele la «lćgende » de la mutabilitć serologique des vibrions. En discutant, notamment, les observations precitees de Linton et ses collćgues, White a soutenu que si
a ’Rangoon S’ et 'Rangoon R 1> derivaicnt de deux colon ics du premier isolement des selles sur plaque; croire en leurs rapporis genetiques est formuler une pure hypothese,» [Trąd.]
L*objection principale de White contrę la validiie des declarations de Linton et ses coltógues, et aussi contrę celle des resultats rapportes par Taylor & Ahuja (1935 b) etait fondee sur des epreuves qu’il avait laites avec un bacteriophage d*un type special, le phage LL (White, 1937 a). II soulignait que, dans le cas de la serie des souches Rangoon, comme dans celui des souches de Taylor & Ahuja, on pretendait que des cultures, jnfectees par ce phage, provenaient de souches dont ce principe lytique etait absent. En discutant cette discordance, White dit que:
« On peut forger diverses hypothćses en aceord avec ces faits; geitóse du bacteriophage de novo; mutation d*un ou plusieurs vibriophages inconnus, paralele & celle du vibrion lui-meme; mais 1’indication simple et ćvidente reste que les cultures pretendues mutantes ne dćrivent pas des souches meres que Ton nous presente. » [Trąd.]
Sur Tensemble de la question, White s’exprime ainsi:
« A mon avis„ il n'y a pas seulement une insuffisance de preuve pour fonder une theorie de la mutabilitć des vibrions comme celle qui a cours aujourd*hui, mais il y a aussi un tćmoignage net qui słoppose & 1’acceptation de soi-disant exemples de variation tels que ceux que Ton vient de discuter. » [Trąd.]
En se referant & nouveau aux souches Rangoon, White (1940 a) expose
que
« les rćsultats nćgatifs obtenus, d*une part avec les extrait$ du dćrive plisse [rugose] de la souche *Rangoon R lf, qui est elle-meme une cultnre lisse ayant les caractćres sćrolo-