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d’agir & mon prójudice » Hormis son commerce, il possódait aussi un bistrot et plusieurs moulins & eau 25; il avait des relations d’affaires en Autriche — de Orąova & Yienne, de meme qu’au sud du Danube, cbez les serbes & Odessa 28. En 1816, par exemple, il sollicitait le remboursement d’une crćance de Regep-agha — exćcutó alors Or§ova — en valeur de 163 087 piastres (ou meme 290 500 piastres, selon le grand vizir lui-meme)27.
Ayant les connaissances nócessaires & l’exploitation agricole, et 1’argent ne lui manquant pas — Tudor assurait aussi le fermage de quelques proprietós rurales28. Pour le droit d’affermage du domaine Ploętina (district de Mehedin^i) il payat un arrćrage annuel de 1300 thalers, 500 oka de bić et 150 oka de poisson (de la monie et des esturgeons salós)29. Les termes de rćdaction des contrats refletent la conception des « parte-naires » & cet ćgard, celle de Tudor y compris. Pour le domaine susmention-nć, par exemple, ilavait acquittó en avance 1’arrórage annuel en s’obligeant de procćder d’une maniere similaire & 1’arenir. II demandait en óchange d’etre consideró, au long des trois annśes comprises dans les termes du fermage «exactement comme un maitre»30. En 1815 quand śclatM le conflit avec N. Glogoveanu pour le fermage du domaine de Catunu, Tudor lui ('criyit en le priant de ne pas commettre une injustiee envers lui, car «je suis le maitre, c’est & moi de rćgler les affaires et d’en rendre compte »31.
U n’a pas effectue des ć tu des spicia les d’arpentage, mais il a ćtć tin bon arpenteur, trćs recherchć, tant jlour des travaux habituels que pour ceux concernant les frontieres du pays 32. II a trayaille śl cet egard avec le « biv clucer za arie » ętefan Miculescu et le boyard lettró Iordache Oteteliijeanu 3S.
II n’a pas appris l’« art » de la guerre dans des hautes ócoles d’ćtudes mibtaires, mais il a etś un excellent commandant de bataillon dans la guerre russo-turque de 1806—1812, plusieurs fois apprócić au superlatif. par les gónćraux russes 34, dćcorć de 1’ordre « Saint-Yladimir » et recom-pensć du grade de lieutenant de 1’armće nisse (il reęevra le brevet de grade sur sa demande, en 181935); il avait ćtć nommć, en 1812, commandant de pandours pour deux districts 38, et en 1821 il a tćmoignś de sa capacitó d’organiser et de conduire ce qu’ayait ćtó en rćalita la premiere armće moderne des pays roumains.
Ni la «science » de 1’administration, Tudor Vladimirescu ne l’a apprise dans une ćcole, mais il a conduifc la contrće de Cloęani, comme intendant, avec son frere Papa, presque ininterrompu, depuis 1806 &
24 Documenle ... 1821, I, p. 90—91.
23 Em. Vfrtosu, op. cit., p. 9, 16, 86—87, 90—93; Documenle... 1821, I, p. 51 — 52; Archivcs de PEtat., ms. 89, f. 240—241 ct ms. 108, i. 236.
20 Documenle ... 1821, I, p. 47, 66—68; « Rcvlsta arhivclor •, 1970; 2, art. cii., p. 578.
27 Documenle ... 1821, I, p. 112 — 113;« Revfsta arhfveIor *, 1970, 2, art. cit., p. 588 — 589.
28 Documenle ... 1821, I, p. 48 — 49; Em. Virtosu, op. cit., p. 21 ct 54 — 56.
29 Em Virtosu, op. cit., p. 21; Documenle ... 1821, I, p. 48 — 49.
30 Ibidem.
81 Ibidem, p. 54—56.
32 « Revista arhivelort, 1970, 2, art. cii., p. 589—593; Em Virtosu, op. cit.. p. 60.
33 Em. Virtosu, op. cit., p. 60; Documenle ... 1821, I, p. 116; « Revista arh!veIor t, 1970, 2, artf cii., p. 589; G. D. Ariccscu, op. cit., p. 36.
34 JDocumenfe ... 1821, I, p. 40-43,45, 46, 48-51, 53-55, 57-58.
36 Ibidem, p. 142.
38 Ibidem, p. 72-73.