22 les d£terminations essentielles
sa vie, esse et vit)ere, conserver son rang social; la premiere est absolue, et on pourra lappeler le necessarium vitae; la seconde est conditionnee, c’est ie necessarium ad honeste vivendum, Del decenter secundum statum. Ce qui reste apres cette ordination du moyen a ces deux fins, sera le superflu, qui lui-meme sera double: le superflu du necessaire absolu, le superfluum citae; le superflu du necessaire conditionne, le superfluum status. Mais cette no-tion de necessaire implique un etre vivant raisonnable qui utilise le moyen; et ces etres sont dans une certaine hierarchie: soi, les siens: premiere categorie; les etrangers: deuxieme categorie. Donc deux ordres, celui des necessites ou des fins diverses, et celui des personnes qui en sont l’objet. Et ces deux ordres ne sont pas completement distincts, ils chevauchent l’un sur l autre. En effet, si on ne considere que les personnes, les ćtrangers seront les der-niers avec leurs necessites quelles qu’elles soient; si, au contraire, on envisage uniquement les necessites, cet ordre des personnes pourra etre interverti.
Mais lequel doit predominer? Puisqu’il s’agit d’aumóne a faire, et donc de donner quelque chose a quelqu’un, et a quelqu’un bien distinct de soi, c est-a-dire les etrangers, et que par ailleurs le precepte se rattache au 4= commandement, a la piete, le premier ordre sera celui des personnes a secourir, ordre naturel pour ainsi dire, a 1’instar de la naturę elle-meme qui, avec sa richesse, les aliments, pouryoit dabord a ses necessites absolues et con-ditionnees, puis donnę le reste aux autres, en preparant le semen pour la propagation de l espece. Le deuxieme ordre, celui des necessites, est secondaire: il intervient pour corriger et aussi com-pleter le premier au besoin, mais a titre d’exception. Qu’on re-marque, en effet, ou il s’integre; c’est au superfluum Ditae, ou plus exactement aoant le superfluum status. Or, celui-ci repond dans