* TUDOR YLAD1MIRESCU 683
les lecteurs de sa chronique : « Cherchez-le, ce bvre, et instruisez-vous » 47. Peut-etre Tudor ayait-il appris l’existence de ce liyre. U ne l’a pas demandó lors de son premier <i Quartier » de 6 semaines, de Mehadia. II avait des , problemes compliąuós k rósoudre k Ruęava (Or§ova), peut-etre des restes de sa «pśriode yiennoise ». U partit pour Bucarest. En automne 1816, en septembre — notait notre chroniąuer — «il vint chez moi, k cheval, •de la Transylyanie », accompagnó d’un seviteur. Aprós avoir mis les chevaux k 1’ócurie et pris lui-meme un dójeuner — continue 1’archipretre sa pró-cieuse notation — «il demanda 1 'Ristoire Boummne et des Calendriers car,
■aux bains il passera son temps d lirę. Et pendcmt 9 semaines il resta, en ■effet, aux bains. Nous nous rencontrdmes id, et aux bains. Toujours pru-dent» 48,
Importante par elle-meme, l’information du lettró roumain du Banat «elon laąuelle Tudor lui aurait demandś l’Histoire de Petru Maior aug-mente sa valeur, en ce qui nous concerne, par la mention des entretiens fróquents de ces deux personnages.
Partant d’une róflexion profonde de Tudor k 1’adresse des boyards Toumains, exprimóe dans une lettre expódióe de Yienne k N. Glogoveanu, un a suppopó que parmi d’autres lectures aurait figuró, probablement, -aussi le rścit de voyage de Karaczai, publió k Yienne en 1815, diffusó sur le marchć yiennois k l’ópoque ou Tudor y sójouraait49. N’oublions pas qu’& Yienne avait paru en 1806, en langue grecque, la bien connue « Histoire de la Yalachie » de Mibail Cantacuz^ne et qu’en 1816 paraissait A Leipzig, aussi en grec, la Góographie de la Roumanie par Dimitrie Philippide.
Sans nier l’importance des relations ayec l’óveque Harion de Argeę — aupr&s duquel il eut sans doute beaucoup & apprendre — il est difficile d’accepter qu’& l’age que Tudor avait k la veille de cette róvolution et avec le « savoir» dont il a fait preuve dans des diverses circonstances, aurait ótó nócessaire qu’il soit «instruit» sur la maniere dont devraient 6tre formulóes les « demandes de son peuple ». Le Programme de la rśvo-lution de 1821 n’est pas seulement le rósultat de la pensće de Tudor Yladi-mirescu. Les recherches de O. Ghibu, concrótisóes dans une ćtude com-plexe qui paraitra sous peu, apporteront de nouvelles donnóes, d’une yaleur incontestable concernant les prśmisses idóologiques de la róvolution de 1821. Mais, ce sont la pensde et l’action de cet homme formó, ayant pre8que toutes les qualitds d’un leader politique et militaire qui ont constituó le bant des idóes et 1’ślóment qui leur a imprimó une notę róvolutionnaire consóquente. Le centre de l’ólaboration des idśes et -des directions d’action a ótś en 1821 « Adunarea norodului» (L’Assemblóe du peuple) conduite par Tudor Yladimirescu.
Avantla róvolution, plus exactement en 1819, Tudor se fait remarquer dans d’autres actions de grand intóret pour le pays. Parmi les nombreux prójudices rendus au pays par l’aviditś du prince phanariote Ioan Gheorghe Caragea, il y a un qui vers la fin de son rfegne, peut-etre meme dans
47 Nicolae Stolca de Hateg, op. clt.9 p. 12—13.
45 Ibidem, p. 304 (soulignś par nous, G.D.l.)
44 i Revista arhiveIor», 1970, 2, p. 573; Karaczay F., Elniges Ober dlt Moldau und ihre Bewohner, Wen, 1815.
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