BACTŚRIOLOGIB 191
d) les pćriodes de survie observćes dans le cas de 1’eau de puits naturelle varienł de un jour environ a plusieurs semaines (jusqu’i 10 semaines d’aprós Kruse, 1894).
e) le temps de survie de V. cholerae dans Feau naturelle des rivifcres, des mares o u des bassins, varie aussi dans de larges luniles; etant par exemple, selon Ctinningham (1889), infćrieure a ąuatre jours dans feau des reservoirs de Calcutta, elle varie de 1 a 20 jours dans le port et Feau de la riviere de Rostock, et dans des conditions particu-lifcres (dćpdts au fond d*un aąuarium) elle a pu atteindre trols mois (Wernicke, 1895). [Trąd.]
Parmi les premiers chercheurs, certains avaient clairement reconnu que les differences nettes qu’ils avaient pu noter dans la persistance de V, cholerae dans les diver$ dchantiUons d*eaux, etaient dues soit a des variations de leurs caracteristiques, et en particuiier a leur teneur variable en mati&res organique$ (Koch, 1884), soit a des conditions extrins£ques, et specialement a des differences dans la temperaturę de Feau (Nicati & Rietsch, 1885), soit enfin a Fensemble de ces facteurs. La grandę importance du facteur temperaturę a etć demontree par Uffelmann (1892, 1893 b) qui a constatć que les vibrion$ cholćriąues survivaient dans Feau du port fluvial de Rostoek, un jour a 30°C, deux a trois jours a 20*C et cinq jours a 10°C. A la tempćrature de 6°C les vibrion$ rćsistaient 20 jours au moins dans Feau du fleuve et 23 jours dans Feau du robinet.
En nette opposidon avec les resultats obtenus dans le cas des rivtóres europeennes, Hankin (1896 a) trouva que V. cholerae ne pouvait me me pas resister deux heures dans Feau naturelle du Gange et de la Jumna dans FInde. Comme, apres ebullition, ces eaux permettaient la croissance des vibrion$, Hankin supposa que ces cours d’eau contenaient des substances acides volatiles exeręant une actton vibriocide. Pollitzer (1934 a) a demontre que des eaux fluviales oii V. cholerae ne peut persister exi$tent dans d’autres regions ou le cholera peut sevir. Cet auteur a trouve que les vibrions chole-riques ajoutćs a des prel£vements d’eau de la rivifcre ChangaY et de criques ne pouvaient plus £tre deceles dans 66% des ćchantillons laisses 24 heures a la temperaturę du laboratoire et a Fobscurite. Une survie de 24 heures a pu £tre notće dans 26% des ćchantillons, mais des pćriodes de resistance depassant quatre jours furent exceptionnelles. La bróve persistance des vibrions etait due a des contaminations massives des eaux de surface de Changhai par des bactćries variees. En effet, les vibrions cholóriąues per-sistaient des mois, et parfois presque un an, lor$qu?ils etaient ajoutćs a des echantillons des m6mes eaux> mais prealablement sterilises soit par la chaleur soit par filtration sur filtres Seitz.
L’eau du Nil en Egypte qui, contrairement a celle des fleuves d’autre$ rćgions du monde, ne contient pas de vibrions pseudo-choleriquesdecelables, serait pour Panayotatou (1913) un milieu d6favorable 4 la survie de V\ cholerae. Comme on Fa dćj& notę, cet auteur attribue a la presence de bactóries antagonistes de K cholerae, cette incompatibilite relative (car les vibrions peuvent resister dans Feau naturelle du Nil pendant des periodes