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PREMIERĘ PARTIE. GRAMMAIRE 11

VI. - EES CONTES. Li POESIE

Les contes sont fort nombreux dans le dialecle zaian ; les uns ont pour sujet des recits merveilleux, d’autres relatent des aven~ tures banales, d’autres ont 1’allure de fables, quelques-uns enfin sont une succession de traits desprit ou d’enigmes.

* Nous avons rnpporte parfois deux versions d’un nieme conte, non pour multiplier des textes dont nous aurions pu allonger autrement la collection, mais pour faire saisir quelques-unes des modifications que subit le folklore; les contes apparaissent trop souvent comme une suitę d’episodes reunis par un lien factice, de sorte qu’ils sont facilement interposables et menie transportables dun recit a un autre. Le tljeme type a ce point de vue est celui des aventures du herisson et du chacal, dont le narraleur aug-mente ou diminue le nombre selon sa memoire-

II ne faut pas du tout voir dans les chants zaian, l’equivalent de ce qu’on rencontre chez nous et nous n'avons employe le vocable franęais que faute de mieux.

Les chants zaian se divisent en deux categories :

1° Les linatal, singulier linail, composes de quelques phrases, dont la transcription prend generalement de trois a quatre lignes;

2" Les icląn, singulier /://, composes de deux Inuuni en generał assez courls, et cbantes seulement dans 1’ahidous. Le terme generał pour designer le chant est tainaiouil, pl. liinawuin.

La difTerence entre les deux genres mentionnes ci-dessus reside uniquement dans la formę; le fond est le meme, et bon rencontre dans 1’un et 1’autre cas le nieme manque de souflle poetique comme c’est le cas chez tous les Berberes.

Les sujets d’inspiration sont 1’amour, la guerre et la destinee humaine, les trois grandes preoccupations des Zaian.

Des individus particulierement doues, qui manient leur dialecte avec aisance et s’expriment d’une maniere plus heureuse et plus recherchee que leurs contribules. creent et lancent les chants berberes ; ces nouvelles creations font le tour de la tribu, puis de la contree, et deviennent ainsi, rapidement, des ceuvres ano-nymes, d’autant qu’elles sont plus ou moins modiliees tant par le fait de cette propagation orale que par les changements occasion-nellement introduits par d’autres fins diseurs : aussi n’est-il pas rare de trouver deux variantes d’un meme chant. Pour quelques-uns meme, connus dans tous ces dialectes du moyen Atlas jus-



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