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et ceci notamment dans le cas de trois souches d’abord inagglutinables: 1) une souche de V. metchnikovi; 2) mi vibricm d’eau isole trois ans aupara-vant a Calcutta; et 3) un vibrion provenant d’un sujet sain d*une region endemiąue du Bengale. Pour les deux dernieres souches, Facąuisition de Fagglutinabilitó s*accompagnait d*un ehangement dans la constitution chimiąue.
En resumant judicieusement les observations faites sur ce point par Linton, Shriva$tava & Mitra (1935; voir aussi Linton, 1935), White (]937b) expose que:
<* A partir du premier etalement de selles choleriques, on a preleve deux colonies, soit respectivement: uneculture typique de V. chołeroe dćnommee 'Rangoon S\ et une varietó de vibrion denommee 'Rangoon R V et considćrće comme un dćriv£ rugueux de V. cholerne qui ne montrait aucune relation serologique ni antigenique avec ce microbe. A partir de 'Rangoon R 1 on a isole une race, 'Rangoon R2!, cultivant en colonies a circonvolutions, et sero1ogiquement distincte de 'Rangoon $' et de 'Rangoon R 1’. On a sćparć ensuite de 'Rangoon R V une ąuatrteme race, 'Rangoon R 2a’, dócrite comme souche S-R, serologiąuement mtermćdiaire entre 'Rangoon S’ et 'Rangoon R 2’; et on a finalement isole de cette ąuatrićme race, une cinquićme, 'Rangoon S recupćree', dans laquelle la serologie particulifcre dc V. chołerae £tait totalcmcnt restaurec.*
Ces variations de 1’agglutinabilite se sont accompagnees de changements dans la composition chimiąue des souches isolees successivement: alors que « Rangoon S»et« Rangoon R J » appartenaient au groupe chimiąue I de Linton et ses coltegues, « Rangoon R2» montrait les caractćres chimi-ques du groupe V, et «Rangoon S recuperśe» ceux du groupe VL
En commentant ces modifications, Linton (1935) declarait qu*elles pouvaient provenir, soit de changements successifs dans Farrangement moleculaire des proteides et des glucides du vibrion, soit de la presence de variants difKrents dans la souche isolee a Forigine. Cependant, dans une notę ultórieure, Linton, Seal & Mitra (1938) expos£rent qu’ils avaient obtenu de la souche «Rangoon R 2 » (cultivee a partir d’une cellule uniąue, et aprćs 10 passages ąuotidiens en bouillon glucose a 0,5%) un variant, inagglutinable par Fantiserum de la souche «Rangoon R 2» mais aggluti-nable par Fantiserum de la souche Rangoon S originale, Ce variant etait d$ailleurs indistinguable de cette derntóre, puisqu’il presentait la constitution chimiąue du groupe I. Les resultats sćrologiąues obtenus avec les serums H + O furent confirmós par les epreuves d’agglutination avec un serum Inaba O qui, s’il ne produisait aucune reaction avec la souche « Rangoon R 2 », agglutinait son dćrive, le variant S, k des titres atteignant 1/2500.
En discutant ces faits, Linton et ses coltegues dćclarent que:
«Bień que nos connaissances sur la disposition interne des vibrion$ soient a peu pr£s nulles, il est peut-6tre permis de suggćrer que chacun d'eux possMe Tćquipement enzy-matiąue propre & synth6tiser les diverses proteines et polyosides ąue Fon trouve dans Fensemble du groupe. » [Trąd.]