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148 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE
§ l.-LE CAS DU SUPERFLU
Appliquons ces notions au cas du riche et du pauvre dans le conflit du superflu. Le pauvre serait 1’ayant-droit, le superflu 1’objet de ce droit, le riche 1’assujetti au droit, oblige de s’y ajuster, de faire stricte justice, de donner a 1’autre ce qu’il doit considćrer comme appartenant deja a celui-ci, comme sień. Dans le cas de l’extreme necessite, meme situation pour le riche et le pauvre, mais ici 1’objet du droit serait le necessaire d’etat, et meme certaines choses de premiere necessite pour le soutien de la vie, dont on peut se passer soi-meme.
Dans les deux cas, situation complexe: le superflu n’est>il pas le bien du riche, n’est-il pas sień ? n’a-t-il pas a Iui un lien d’ap-partenance veritable? Conflit manifeste, car on ne peut a la fois considerer le superflu comme sień et comme (Tautrui, et donc comme du et non du. C’est la pretention de chacun qui fait la difficultć. Qui doit 1’emporter ?
En glanant ici et la les indications que saint Thomas nous a laissees, nous pouvons donner les reponses suivantes, qui en somme ne feront que remettre dans leur vrai cadre deux de ses affirmations capitales, dont 1’une se rapporte visiblement a Tori-gine de la pretention du pauvre {naturali iure debenłur pauperum sustentationi), et 1’autre a 1’espece particuliere de prestation, a la justice qui est en cause {ex debito legali).
I. — L/aumóne du superflu est un du naturel.
C est la conclusion rigoureuse des principes enonces a la fa-meuse question 66, article 7, ou le saint Docteur etudie ex pro-fesso la position exacte du droit de propriete en face du droit a la vie chez le n6cessiteux aux abois. Pour dirimer le debat, ii fallait d’abord aller a 1’origine des pretentions respectives du riche
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