13 ARTHUR BALTGOT DE BEYNE 749
L’6change de notes au sujet de l’expśdition du Banshee, entre Mr. le ministre de Sardaigne & Mr. l’ambassadeur d’Angleterre parait terminó. J’envoie k Yotre Altesse, comme j’ai eu 1’honneur de le Lui promettre, les trois documents relatifs k cette affaire. Ces pteces sont d’une naturę confi-dentielle; elles n’ont pas śtś communiąuśes officiellement.
La Psychć est arrivśe avant-hier. Le Banshee est allć mouiller k ses
cótśs.
Par ordre de Mr. Kegry, j’ai 1’honneur d’envoyer aussi 5, Yotre Altesse la traduction d’une correspondance inseróe dans le journal anglais, le Levant-Hbrald, et d’un articole de la meme feuille qui explique l’expćdi-tion du Banshee. L’influence qui dirige le Levant-H&rald et la notorićtć de ses correspondants donnent aux dires de ce journal une importance qui n’śchappera pas h Yotre Altesse. II y a dans la lettre de Bukarest des choses de pure inyention et des choses ridicules. Une traduction exacte et complete etait indispensable pour faire apprćcier les dispositions de la feuille anglaise.
Votre Altesse trouyera encore sous ce pli la copie des instructions identique8 envoyćes aux agents k Iassy des six Puissances, relativement au Mśmoire prśsentś par les bulgares des colonies de BesEarabie; plus, la brochure dont je Yous entretenais, Mon Prince, en terminant ma der-niere dćpSche.
Cette inf&me publication n’a pas produit l’effet qu’espćrait son auteur: elle n’a provoquś qu’un dśgout gśnśral. Mr. de Lavalette m’a dit qu’il l’avait jetśe au panier apr^s en avoir parcouru quelques pages. Le Courrier d'Orient (qui a remplacć la Presse d'Orient) s’est empressć de flśtrir une si odieuse manoeuvre. Si Yotre Altesse veut bien jeter les yeux sur le numćro ci-inclus, Elle verra par les conclusions de 1’article que les Turcs sont mis en demeure de s’exprimer sur cet incident. J^ai encore quelque renseignements ślprendre avant de pouvoir dćyoiler com-pl&tement & Votre Altesse le secret de cette tramę honteuse. L’auteur de la brochure est Mourad bey (Wirtbiski).
Pui8que j’ai parlś du Courrier d'Orient, je Yous prie, Mon Prince, en toute humilitć, de me permettre de recommander k la bienveillante attention de Yotre Altesse une correspondance de Bukarest, insćróe dans le journal. Vieux pścheur, je n’ai pu rśsister k la pensśe de frapper un petit coup prścisśment k la yeiile du jour oh la Porte allait dślibśrer & de lui faire connaitre oh en sont les hommes & les choses dans les Principautćs-Unie8. J’imagine que les Turcs n’ont jamais bien sh ce que renfermait la Conyention & j’ai voulu leur prouver que Yotre Altesse ne demande rien de nouveau puisque l’Union est inscrite k ehaque ligne de l’acte du 19 aoht.
J’ose espćrer, Mon Prince, que mon modeste travail obtiendra yotre haute approbation.
Je Yous prie, Mon Prince, d’agróer la nouvelle expression du pro-fond respect & du dśvouement avec lesquels j’ai 1’honneur d’śtre,
de Yotre Altesse Sćrćnissime le tr&s humble et tr&s obśissant ser-yiteur,
A. Baligot de Beyne
(B.A.B., Arch. Cuza Yod&, XIY, ff. 283—284 v.)