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COMPTES RENDU9

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gation des idees de Rakovslti et du mouvement de libćration nationale bulgare. Stojanov ćtait au courant de tout ce qui se passait en fait de politiąue dans les Balkans. En juin 1862, on retrouve Stojanov k Belgrade, inscrit dans la lćgion bulgare, juste au moment ou les Turąues bombardaient la capitale de la Serbie. De Belgrade ii passe en Roumame, a Br&ila et Gala{i, avec la mission — reęue de Rakovski — d’accompagner, -avec le profeśseur serbe Atanas Niko-lić, le transport d'armes pour 1’armće serbe et bulgare de Serbie. On connalt d’ailleurs les circonstances qui ont creć, pour les eabmets diplomatiques europeens, la soi-disante « ques-tion des armes serbes * de Tautomne 1862. Yers le milieu du mois de juillct, Stojanov se trouve ■de nouveau a Prague, ou ii deploie une large action d’mformation de 1’opinion pubhque tchć-que sur la lutte de libćration du peuple bulgare Apres un nouveau voyage k Belgrade en 1863, A Constantinopole en automne 1863, au commencemcnt de 1864 Stojanov attaquc hardi-ment dans les journaux tclićques la « question onentale * et propose des Solutions k la ques-tion bulgare.

Stojanov est aussi bien lr.formć sur le projet de fćderalisation des peuples slaves des Balkans — initić et soutenu avec beaucoup d’cnergic par Michel Obrcuović — pour la reali-sation duquel on cherchait aussi 1’appui des Grecs et des Roumains.

Ensuite, Tautcur s’occupe de la visite de Stojanov a Bucarcst, en octobre 1864, ou il rencontre de nouveau Rakovski. A cette occasion Stojanov, sollicitant des aides pćcumai-res pour pouvoir continuer ses ćtudes, entre en relations avec Hnsto Georgiev, 1. D. Bakalo-gu, le D^r> Atanasovici et avec d’autres Bulgares nclics du soi-disant groupe des « anciens *. Ź&ćek remarque que cette aide promise par le groupe de Georgiev a constilue le pnx de la conversion de Stojanov de 1’intransigence revolutionnaire rakovskicnnc, au conservatisme pręt aux concessions dans la solution du problćme bulgare . .Autrement dit, le prix du rallie-ment de Stojanov k Tattitude de compromis adoptee par la bourgeoisie bulgare de Roumame ■dans le memorandum adresse au sułtan en 1867.

Pendant les dernlercs annćes de son sćjour k Prague, Stojanov continuc & deployer unc ample actmte de publiciste, mamfestant un ćloignement de plus en plus prononcć de la conception politique des radicaux dćmocratcs tchequcs, inclinant au russophilismc conscr-vateur et au compromis dans les problćmes du mouvement de libćration nationale bulgare.

A des questions similaires se rapporte 1’article L'opinion publique bulgare et le mouue-ment national tchłąue pendant les annees 00 et 70 du XIX^e sitcle par Yerźimja Paskalevova <p. 88 — 108). L’auteur constate que l'intćrćt pour le mouvement national tchćque a augmentć en Bułgarie aprćs la dćfaite de 1’Autnchc en 1866, c’cst-£-dirc, au moment ou, d’un cótć, la lutte politiquc des Tchćqucs contrę la dommation des Habsbourg dcvient plus vigoureusc, d’autre cótć le mouvement de libćration du peuple bulgare prend un grand ćlan.

Puisque a cette datę il n’y avait pas d’opimon publique — stneto sensu — en Bułgarie, Tauteur est obligć de tirer ses mformations dc la presse des emigrćs, c’est-i-dire des penv-<hques qui paraissent k Belgrade, k Constantinoplc et k Bucarcst Dc toutes ccs publications, seule la presse rćvolutionnaire dc Roumanie, dingće par L. Karavelov et Hnsto Botcv (« Svo-boda •, « Nezavisimost *, « Znamc *) ont eu sans flćchir une attitudc solidairc, democratique et intransigeante envers le mouvement national des pays tchćqucs.

On pourrait dire quc 1’article signć par Venćeslava Becliynov4 ct V&clav Cejclian sur Le probUme tchłque dans les journauz de L. Karauelou « Suoboda t et « Nezauisimost » (p. 109 — 140) ne fait qu’approfondir des problćmes dćji enoncćs dans 1’article susmcntionne Les au-teurs restreignent leurs recherches au modę dans lcquel la question tchćque sc reflćte dans les deux journaux bulgares — « La libertć » et « L’mdependance » —, lc second ćtant la suitc du premier, parus k Bucarest de 1869 k 1874.

Par la question tchćque, k propos de laquelle ii existe unc ample littćralure historique, il faut comprendre 1’ensemble des revendications sociales, politiques et culturelles que les Tchć-ques soulevaient devant le gouvernement de Yiennc, depuis le milieu du XIX* sićcle. Karało - c. 3009