7 LE CHRONIQUEUR MATTHIEU DE MYRE 87
du Yatican) et ont śtó publiós 32. Le meme manuscrit du Yatican com-prend aussi un ihrenos de 580 vers~, sur la conquete de Constantinople ou, a partir des vers 23 sq., nous avons une rćdaction plus simple du fragment de Matthieu de Myre, correspondant aux vers 2317—2360 de sa 'Icrropia tćov xara tt]v Ouyypo6Xaxiav 33. II ne fait aucun doute que ses oeuvres en vers ont ćtó plus nombreuses, mais elles se sont perdues.
On continue de dócouvrir dans d’autres bibliotheques aussi, de temps & autre, des ceuyres inconnues de Matthieu de Myre. Ainsi, le manuscrit grec 8240 de la Oesterreichische Bibliothelc comprend TceuTre Mathaei metropolitae Myrorum, Canones contra Latinos et Haereticos 34.
II
Matthieu de Myre, conseilleur courageux des pnnces, habile versifi-cateur, fćcond ścrivain religeiux, fut śgalement un habile chroniqueur de son temps. Sa chronique, bien que ne couyrant qu’une breve póriode de temps (1602—1618), est importante du fait de la narration pleine de frai-cheur des śvśnements vścus par 1’auteur meme. Bien que celui-ci ait donnś a sa chronique la formę yersifiće de la poósie, il n’en a pas nśgligó pour autant la yśridicitó des śvćnements narrśs, non plus que 1’opportu-uitś des idśes pobtiques śnoncśes alors dans la question de 1’indćpendance des Etats occupćs par les Turcs. .Son «Histoire» a eu une importance plus grandę et une plus large diffusion qu’on ne l’a cru jusqu’ici, et c’est pourquoi nous nous y arreterons davantage.
Le titre de la chronique, selon 1’śdition de 1672, est le suivant:
‘IdTOpLa t£>v xa-ra tt]v Ouyypo(3XaXŁav TeXec70evT<ov, ap^apLevr) obro LEp(X7rdvou 6oy)PóvSa ra6pi7)X 6oif)6óvSa, tou evecrtćÓToę Souxóę, 7roi7)0eTaa Trap a tou
ev dpxiepe'JCTt 7iavispcoTaTou (i.7)Tpo7roXtToo Mupecov xupou MaT0alou tou ex Ilco-
33 Siluio Mercati, Epigrammi in morte di Michele Mouila, uoiuoda di Moldauia, dans Studi bizantim, I (1924), p. 141 — 146. Le compte rendu de N. Iorga (Reuue htstonque du sud-est euro-pień), I, 1924, p. 421, pour 1’article de S. Mercati a determinć 1’auteur italien & revemr sur cette ąuestion et h attnbuer, tout comme Iorga, ces tfTixot Ż7UTa<pi.ot. i Matthieu de Myre (voir Sil-vio Giuseppe Mercati, Mateo di Mira e l’autore degli epigrammi m morte di Miehele Mouila, dans Sludi bizantml, II (1927), p 7—10. Dans le dernier aiticle, Mercati ajoute i la version Berbennia-na une autre version tirće du manuscrit du Mont Athos (monastire de Caracalou), autographe de ' Matthieu de Myre, datć du ler avril 1603. Ceci ćtant, nous devons placer la mort de Mihaila? dans les premiers mois de l’an 1603. Mercati a dćcouvert dans les bibliothftąues des monastires de Cutlumuę, d’Iviron, de Xeropotam et autres, plusieurs manuscrits autographes, joliment calli-graphićs par la m4me mam, «un discrcto miniatore *, la mam de Matthieu de Myre.
33 Giorgio Zoras, Un Oprjyoę inedito sulla caduta di Constantmopoh..., dans Studi bizantim e neoellenicl, IV (1935), p. 237—248.
34 Le manuscrit est enregistrć par Herbert Hunger, dans son Katalog (Vicnne, 1957, p. 309 — 321). Mais voir aussi le commentaire de V. Papacostea dans Reuista arhwelor, IV (1961), n° 2, p. 285.