5 LE CHRONIQUEUR MATTH1EU DE MYRE 85
ou lors des reglements ćlaborśs pour 1’administration intórieure du mo-nastere M. Etant en contact depuis tant d’annśes avec les Eoumains et ayant & remplir des charges officielles, ecclćsiastiąues et judiciaires, Mat-thieu a acquis une solide connaissance de la langue roumaine, tśmoin une rśsolution ścrite de sa main, en roumain, sur un document datant du 28 avril 1623 1#.
A l’śpoque ou, par un document du 10 juillet 1614, Eadu Mihnea dśeide que les supśrieurs du couvent seront ślus par 1’assemblśe monacale seulement d’entre les rangs des moines d’origine ethnique roumaine, Mat-thieu ne remplissait plus les conditions legałeś ; nśanmoins, le prince et le conseil des moines du monastere de Dealu n’appliquent pas ladite dispo-sition dans le eas de Matthieu 20, qui est priś de continuer k dśtenir la charge de supśrieur du monastere jusqu’& sa mort. Le dernier document connu jusqu’ici et concernant le « rśvćrend pere de Myre » encore en vie, datę du 28 juin 1624 21, et le premier document mentionnant« chir Iasaf » comme son successeur & la tete du couvent, datę du 12 janvier 162 5 22. Ainsi donc, Matthieu est mort & un &ge avancć, entre le 28 juin 1624 et le 12 janvier 1625. Certes, ii a du etre enterrś au monastere de Dealu, mais la pierre qui sans doute reeouvrait sa tombe a śtś dśtruite, car elle ne figurę pas parmi les nombreuses pierres tombales dćcouvertes par la suitę 23.
Les tśmoignages des anciens documents roumains et les passages autobiographiques des ceuvres de Matthieu de Myre le dścrivent comme un reprćsentant marquant de 1’aristocratie clćricale, jouissant d’unegrandę influence a la cour du prince, ayant beaucoup d’influence politique, mais śgalement comme un homme plein de sollicitude pour les malheurs du pauvre peuple. II dśdie & Alexandru Ilia§ (septembre 1616 — mai 1618) une ceuvre parśnśtique en vers, vaste et importante 24, ou il apparait comme un intime du prince: «N’oublie pas toutes ces choses dont je plusieurs donations et privilfcges; p. 359 — 360, en 1615, pour le village de Popęa; vol. III, p. 53 — 54, en 1616; pour les mćmes; vol III, p. 75 — 77, en 1616, pour le mćme village de Pop§a.
1# Documentje... Veacul XVII. B. Jara Rom^neascS, vol. IV, p. 191, en 1622, pour un ćchange de tsiganes esclaves avec l’ćglise metropolitarne.
lf Ibidem, p. 258 . « Matthieu de Myre et j*ai ecnt en roumain-.. *
20 DocumcnŁt... Veacul XVII. B. Jara Rom&neasc&, vol. II, p 301
21 Documente... Veacul XVII, B. Jara Rom^neasc^, vol. IV, p. 436 — 438.
22 Ibidem, p. 474.
23 Nćanmoms, dans la partie sud de T^glise on peut voir de nos jours encore une inscnp-tion qui rappelle le dtcks de Matthieu de Myre, en 1624 (voir Constantm B51an, M&n&stirca Dealu, Bucarest, Ed. Meridiane, 1965, p. 28. La tradition locale soutient que le tombeau de Mattlneu se trouverait devant cette inscription )
24 Publice par A. Papiu Banan dans Tezaur de monumenle istonce, I (1862), p. 353 —384, sous le titre 'ESćo ypct(po^ev xlvaę 7ra(${$avyYEXtaę órrou ź\ou 0Err<Jot[xev tóv £xXa|z7rpÓTaTOv au0£vT7)v 'Icodwnr^ ,AXX$Ęav8pov 6oe6ó8a, 6xav ^ tov etę t£> <7xa(xv[ too. (Nous transcrwons ici quelques conseils que nous avons donnćs au gloneux voWode Alexandru, du temps qu,il etait encore sur le tróne) et par Emile Legrand, Bibhothłguc greegue oulgaire, t. II, Pans, 1881,