3 LE CHRONIQUEUR MAT1HIEU DE MYRE 83
A partir de l’an 1600, Matthieu signe en qualitć d’arcłiimandrite de la Grandę Eglise Constantinopolitaine, dignitś & laąuelle il accMe grace, certainement, aux succes remportśs dans ses missions en Russie et en Pologne, et aussi comme habile calligraphe d’ceuvres religieuses, oecupation qu’il cultiye sans rćpit au monastere de Dealu 5, jusqu’a sa mort. C’est de cette meme annće, a savoir 1624, que datent trois manuscrits copiós par Matthieu au monastere de Dealu et offerts aux monastóres du Mont Athos.1
La datę de l’arrivće de Matthieu en Yalachie peut etre dśterminśe d’une mamere approximative, grace a ses propres notes autobiographiques. Ainsi, il dćclare dans deux de ses oeuyres qu’il est arrivć a l’ć*poque du prince Radu §erban, mais avant d'etre arrive lui-mSme au joug d'eveque, de mótropolitain de Myre de Lichia (Asie Mineure) rj^ócę eA0óvt<x<;
e|ę r6v apyiepcocTuwję £uyóv)2 3. On sait qu’il a ćtć nommć mćtropolitain de Myre de Lichia en ddcembre 1605. Par ailleurs, dans l’une de ses oeuyres, il nous parle de la guerre menśe par Radu §erban h 1’śtś de 1603 contrę Szśkely Moise, comme d’un śyćnement suryenu peu de temps avanł (7tpó Spa/etoę yap Xpóvou)1, certainement, son arrivće dans le pays. Ceci śtant, son arnvśe dans le pays doit etre placśe apr&s l’dtś de 1603 et avant le mois de dścembre de 1’annśe 1605, et non pas en 1600, comme l’a opinó Constantin Erbiceanu. Dans les deux oeuyres mentionnóes, Matthieu dćclare qu’il est yenu ici parce que les Turcs contraignaient des communautćs entiferes de chrśtiens d’Asie & passer a 1’islamisme. II est nśanmoins logique de supposer que son śtablissement en Yalachie a aussi ćtó fortement influ-encć par les conseils que lui auront donnćs ses contemporains et concitoyens, le trćsorier Stayrinos et Panos Pepanos, ce dernier originaire de la Pogonie de 1’Epire, tout comme Matthieu. On sait que Panos Pepanos a encouragś 1’actiyitó de Matthieu, qu’il a dćpensć diffśrentes sommes pour faire im-primer son oeuvre et qu’il a śtć pour lui un ami dćyouć 4. Apres son arriyće dans le pays, Matthieu se voit nommer par Radu §erban higoum&ne du monastere de Dealu, & proximitć de la capitale du pays et de 1’archeyeche
• Ai^yyjaLę aóvTO[ioę 6d. N Iorga, op cit. Al doilea memoriu9 p. 9. Dans ’AxoXou0£a (Slujba Sf Gngore Decapolitul), Matthieu omet le passage de plusieurs lignes touchant la guerre menće par Radu ęerban contrę Szćkely Moise
Sur l*un des manuscrits calligraphićs ici en 1620, Matthieu notę qu’il a ćcrit * d’une mam tremblante de vieillesse > (xetpa xexy;[iivoę Tpep.ouaav xpóvo)).
• D. Russo, op cit9 I, p. 173 — 174.
,AxoXou0£a elę, t£>v (ieyav rp7)yópt,ov t£>y Aexa7roXiTintroduction, publice par N. Iorga, Manuscripte dm biblioteci stróme relatwe la istoria romdnilor Intiml memoriu, dans Ana-lelc Acad Rom , ist , s. II, t 20, (1897 — 1898), p 241 A^yr^Lę aLVTO(i,oę rcepL te tou Eep-(X7cdvou Boe6ó§a tou xal <Pa8ouXou 7rap’ £X7r£8a ryję ^yę(iovLaę £x7recróvTOę, xal <Pa8ouXou BoeSóSa, ulou ML%va Boe6ó8a £v Tyj Ouyypo6Xaxt<* (JeX6óvToę, publiće par N Iorga, Ma-nuscripte dm biblioteci stróine relatwe la istoria romdnilor. Al doilea memoriu, dans Ana-lele Acad. Rom. ist., s. II, tome 21 (1898 — 1899), p. 9
• V. Grecu, Staunnos..., loc. cit.9 p. 199 — 201.