21 LE CHRONIQUEUR MATTHIEU DE MYRE 101
de cette rĆYolte a caractere libórateur,86 la limitant a tort au role d’un mouYement antigrec.
La dernióre partie de l’« Histoire » dćcnt les premiers mois du regne de Gavril Movila, regne qui Ya de juin 1618 a juillet 1620 67.
lei, 1’auteur gree relate aYec satisfaction le procśdć par lequel Skinder pacha capture Łupu Mehedin^eanu pour le faire ensuite empaler. Dans ce chapitre, le chroniqueur gree rend de manierę vivante et colorśe la dćsorientation de la population roumaine depuis la destitution d’Ale-xandru Iliaę jusqu’a 1’accession au tróne de Gavril Movila, c’est-a-dire dans la pśriode au cours de laquelle općraient les rćvoltós du Łupu Mehe-din^eanu : les habitants s’enfuient dans les montagnes et parmi eux ii y avait aussi Matthieu, qui se rófugia cans les montagnes de Bistri^a (Yilcea), ou il a ćcrit Via}a Sf. Grigore Decapolitul (La Yie de Saint Grć-goire le Dćcapolite). Les rćfugićs s’en reviennent des montagnes et se tranquillisent, sous les auspices d’un regne plein de douceur. Axinte resume beaucoup de passages de ce chapitre et omet les informations suiYantes : les passages autobiographiques de Matthieu, le fait que GaYTil a nommś Łupu grand spathaire, le fait que Łupu et Buzdugan ont mśritó l’empale-ment et que les deux rĆYoltśs avaient un compagnon, un borgne, qui fut ścorchć par les Turcs et dont le corps fut rempli de paille a titre dómonstratif.
Tout aussi importantes — bien que moins nombreuses — sont les informations touchant les peuples de la Pćninsule balkanique et les rela-tions avec les Roumains. Ainsi, la róvolte des boyards dirigśs par Barcan de Merięani Yisait, de 1’aYis de Matthieu de Myre, outre le renYersement de Badu Mihnea, 1’assassinat des boyards et des nćgociants grecs qui se trouYaient dans le pays, et la dŚYastation de leurs biens. Les boyards rś-voltós sont exścutós sur l’ordre du prince. Aprós avoir enregistrć froidement l’śvćneinent, Fauteur adresse de sĆY^res reproches aux Roumains qui doivent tirer les conclusions de 1’ŚYĆnement, et apprendre « a ne plus mć-priser les chrćtiens grecs, mais a les respecter et a les aimer, comme un peuple sacró, beni, croyant et honorś de tous : car les Grecs ont donnć au monde la philosophie, les lettres, les arts et la thćologie...»68. Mais
6i łon L Vl&d2uanu, Marcie paharmc Łupu Mchcdinlcanu, dans Arhwele Oltcnici, XVIII (1939), p. 430 — 436 et 446 — 455 (annexes). N. Iorga, Studa ęi documenlef vol XX, p 22.
17 Dans sa compilation, Axinte va ćvidemment jusqu’au-del& des premiers mois du rfcgne, relatant la fuite du prince en TransyWanic « avec tous les siens et c’est 1& qu’il est mort. On ne relate pas combien de temps ii a rćgne, mais on peut estimer que ce fut une annee ». En rćalitć, Je regne a durć deux ans. (Mss. 2591, f. 292v).
M v. 413-418 :
'Pcopalouę rouę xpi<mocvo&ę va \lt) xaTa<pp°vou(Tiv,
[ióvov vd rouę euXa(3o\jVTai Kai va rouę aya7rOu<nv,
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