24 SAINT CYPRIEN
adhuc noocllus, nous dit.-il), qui, avec une fermcte supe-rieure a son age, avait doux fois, d’abord par l*exil, puis par les lounnents confcsse vaillammcnt le nom de Jesus-Christ. L’eveque ecrit a son peuple qułil a cru devoir recom-pon&er par 1’ordre venerable du lec to rat les meriles de celte vertu prócoce; et rien de plus touchant que les consideratinns par lesijuelles il monire la convenance qu*il y a a placer les ora cl es du Christ sur ces levres courageuses qui n’ont pas craint de s’ouvrir cleyant les tyrans pour confesser la foi de son Evangile.
L’eveque appelle ensuite de ses vocux le moment oii 1’assem-blee enliere des fideles pourra contempler, dobout a 1’ambon dans los ceremonies sacrees, celni qu’avec admiralion elle eon-templait naguere au haut du chevalet. Mais, en allendant, il a voulu ąuc, sous ses yeux, dans la liturgie secrelc que, par la grace de Dieu, il peut celebrer encore dans sa retraite, le joune lecteur remplit deja ses foncłions; et celte jeune voix, en inaugurant sous de lels auspices son gracieux minislere, a resonne a son cccur comme un presage surnalurel de la paix que le Ciel allait rendre a TEglise : Auspicalus csl pacem, dum dcdicat lectionem.
Cyprianus presbyteris et diaconis et plebi unWersas
salutem.
in or dinationibus clericis1 2, fratres carissimi, solcmus vos antc consulere3, et mores ac merita singuloruin com-nnini consilio ponderare. Sed cxspectanda non sunt testi-monia lnimana, cum praecedunt divina suffragia. Aurelius frater noster, illustris adolescens4, a Domino jam proba-
haut (page 5, notę 1) la formę substantive.
3 Ccttc consultation du peuple, que saint Cypricn (nous l’avons vu, p. 14, u. 7) ćtendait a tous les actes dc s<n ministiTC, est dcmeu-rće cn u sagę dans nćgllso pour ce qui touchc Ic choix dc ses ministres ct 6’accomplit encorc ])cndant le rite niemo do rordinatiou. ( Pont. Rom, dr. Ordincitionc diaconi et presbyteri.)
4 Jllusfris adolcscnts, bellc ox-pression qui falfc penscr au vene-
On voit ct \h dans les le^tres de Balnt Cypricn, que c’ćtait \h la marclie, ct, cn quclquc sorte, la progression dc la persćcution.
Le mol onlinatio, onis, qnl dósignait dćjn, dans la languc clas-sique, V « action dc crćer, dc nom-mer, d’insl.all« r nn magistrat », a ćtć employć par 1’Kglho pour dćsi-gner los rites sacrćs par lesqucls sont confćrds, dans lenrs dcgrćs di-
vcrs, los pouvoirs du saccrdoce. —
Clcricm, a, um, « clórical : » c’cst 1’adj. dont nous avons dćjfc vu plus