MARIA COM$A, Cultura malcnala veche roaidneasca (A^ezdrilc din secolelt VIII — X de la BucoD-Ploicęti) (La culture materielle roumaine ancienne — Les agglomćrations des VIII®— X6 sićcles de Bucov-PIoie$ti), Bucure§ti, Ed. Academiei, 1978, 181 p., 108 lig., 26 pl.
L’ouvrage, fort souhaitć par les spćciallstes, comporte les rśsultats des foullles archćolo-giąues pratiqućes dans l’intervalle des annśes 1957—1971 a Bucov-Rotari et k Bucav-Tioca, sur denx des six agglomćratlons de haute epoąue feodale Iocalisćes dans cette zonę. A Bucov-Tloca, la conche culturelle est ćpaisse de 0,60 m, prśsentant deux horizons. L’habitat supćrieur se compose de maisons en snrface on lćgerement enfouies dans łe sol, alors que 1’habitat infś-rieur est fait de cabanes. L’unique horizon de Bucov-Rotari est illustrć par une conche archć-ologiąue de 0,40 m. L’a»tenr y distmgue un habitat a plusieurs ćtapes : trois ótapes de cabanes, deux aux habitations lćgerement enfouies dans le sol et deux autres avec les maisons k la sur face de la terre.
On trouve dans łe livre la description des cabanes et des maisons aux foyers doublćs, de pierres, ainsi que celle des maisons-ateiiers. Partant desobjets mćtalliques qu’elles ont livr£&, ces agglomćrations ont ćtć datćes des VIII*— X* stecles. On donnę aussi 1* description des fours 5 cuire et des fosses a provisions* que 1’auteur prend pour des cćnotaphes.
Les agglomćrations ayant Iivre des pierres calcafres de taille et des tniles, ces matćrieis constitnent 1’indice d’un degjre de dćvelappement particulier.
L’ouvrage indiąue comme principales activitćs de la population respective 1’agriculture, la culture des lćgumes et l’61evage, avec pour complćment la chasse, la pćche et la rćcolte des mollusques. Parmi Tes mćtfers attestćs, il y a le travail du fer, celut du bois et de Pos, la con-fection de la poterie et, probablement, lłextraction du mazout. Entre les activitćs domestiąues, il convient de compter Te filage, Te tissage et le tannage.
La cśramiąne, abondante, s’avere de deux sortes : locale et byzantine.
Quatre categories se partagent la c£ramfque locale, k savolr:
1> La ceramique k ornements incisćs, eonfeetionnće au tour rapide, cuite au rouge, est illustree par des pots dotćs d*nn manche, au profil du rebord variŁ Le motif compos^ de lignes horizontales serrćes est plutót rare, tandis que celuł des bandes ou des lignes ©ndulćes, qui se succ^dent ou se croisent, est dominant.
2) La ceramique k ornements incis^s, confectionnće au tour tent, est similaire k la prćcedente. Les motifs qui la dćcorent sont k peu pres les mfcmes, mais on y trouve parfols aussi des lignes horizontales serrśes, traversśes, sur 1’ćpaule, par des lignes ©ndulćes ou par des bouquels de courts traits verticaux ou obliąues. Rev£tant un caractere uniąue^ qnelques pieces de cette categorie n’offrent pas une cuisson au rouge, alors que d’autres sont confection-nćes dans une argile blanch^tre.
3) La cśramiqnc k ornements lustrćs et incisćs, ayant subi une cuisson r^ductrice (gris), est confectionnće dans une p^te de qualite. Sous le rapport morphologiąue, elle est illustrće par des pots au rebord arrondi, des pots dotćs de deux petites anses* des crnches avec une ansę et des cruches amphoroldales k deux anses* des hlocs et quelques autres formes uniques.
4) Analogue a la prścćdente se prćsente Ta cćramique k dścor lustrś et incisć. Cuite au rouge, elle est de teintes diffćrentes — jaune* rosę, rouge ou brique.
Certaines pieces sont couvertes d’une engobe blanche ou peintes en rouge et rnoins frćąuemment en brun.
Les marąues de poticr sont rares. On Tes trouve seulement sur les exemplaires confection-nćs au tour lent, cuits au rouge ou de raaniere róductrice.
Suivant 1’autcur, la cćramique incisóe, cuite au rouge et confectionnće solt a u tour rapide (40 — 50%), soit au tour lent, est 1’hćritage direct du monde romain. La cćramlqne grise (10%), dścorće de motifs lustrós et anaTogue k celle de Saltovo, est considćr^e comme ćtanfc d’origine nord~pontique. Les cruches amphoroldales et les soupieres reprćsentent une influence byzantine, alors que la poterie couverte d’une engobe blanch&tre ou de peinture mani-festerait une influence venue de Dobroudja.
REV. (:TUOES 5UD-EST EUROP., 1, P. *33-145. BUCAREST. 1*80