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Archwes diocósarnes d

cacherle retable. VoiIft notre iostituteur installćdans une des plus belles salles d ćcole de France (1). II ne lui res-tait plus qu'& y attirer des ćleves. Le citoyen Perrot avait tenu bon et lui faisait une terrible concurrence. Dubois croyait.avoir trouvć un raoyen infaillible de couler son adversaire. II le communiąua k la raunicipalitć, qui ne jugea pas k propos de lui accuser receplion do sa letlre. u Dśconcerle, ecrivait-il a ses amis du Comitd de surveil-lance de Morlaix, par le peu denfants qui viennent i nos instructions, j'ai invitć la municipalitć a employer un moyen que j'ai cru eflicace pour en augmcnter le nom-bre, elle ne m a fait aucune rćponse. w Cc moyen gćnial consistait k annoncer, k huit heures du matin et a deux heures du soir, l'ouverture de la classe par douze coups de cloclie. Le maire, qui ne tenait pas k voir sa Icttre transmise par Dubois au Comilć de surveillance, se con-tenla de repondre vcrbalement k 1’instituteur. « Les con-cierges du Tempie, ecrivait-il au District, sont deja sur-chargćs de besogne par le service de la Municipalitć. On ne peut pas leur imposer un sureroit de fatiguecn les for-ęant k monter deux fois par jour dans le clocher » (2).

Linslituteur, battu une premiere fois, cssaiera de pren-dre sa revanchc. II ćlait venu k Saint-Thćgonnecavec l or-dre formel de propager les idćes rćpublicaincs et de sur-veiller l application des lois rćvolutionnaires... U vit bien vite les nombreux abus qui regnaienl dans cette commune. Dans sa lettre du 29 Thermidor an 11 (16 Aortt 1794) aux citoyens de la Socićte populaire composant le Comite de surveillance de Morlaix, il signala, entrautres pratiąues religieuses qui rappelaient l Ancien Hegime, le son de

(1)    Voir, pour In drteription ,cl Hmloirc dc la rhnpcllc, YEgliit dr Saint-Thegonnec el ses Annexes₉ par F. Qt*ivior_# p. IW) H

(2)    Lcttrc dc B. Breton au District, o Ycndćmiaire nn III.

iper et Lóón 1'Angelus. 11 leur en voulait k ces cloches de s'6tro tues quand il leur aurait fallu sonner pour annoncer l'ouver-lurc de ses classes, et dc se mettre en branie quand elles auraient dti se tairc.au lieu de rappeler certaines pratiques superstitieuses.qui « ne servaient qu'& (anatiser le peu-ple ». Ces cloches devaient tinter ótrangcmenl k ses oreil-les puisqu’il avait cru remarquer qu’e11es sonnaient « le ci-devant Angelus quatre fois par vingt-quatre heures ». Elles ne devraient dćsormais avoir d'autre fonction que de rappeler au peuple les fńtcs rćpublicaines. Pourquoi n annoncerait-on pas les joursdedćcadcset lesfńtesnatio-nales par une sonneric plus solenoelle ? I/instituteur pour* suivait son rćquisitoire contrę les cloches, en deinandaut qu'elles fussent, conformement k la loi, descenduesde la lour pour 6tre envoyćes k la fonte. II en arrivait2i accuser les olliciers municipaux de nćgligencc dans laccomplisse-ment de leurs fonctions. II exislait k Saint-Thćgonnec, disait-il, cinq cloches, dont trois moyennes et deux gros-ses, ainsi que deux croix et d autres ohjets d'argent dont la place ćtait a la Monnaie. II etait temps de rappeler & 1'ordre une municipalilć qui nćgligeait a ce point ses devoirs et qui faisait si peu preuve de civismequ'ellena-vait affichć nulle part denseignp republicaine, pas m6me a la maison commune.

A ces accusations qui lui furent transmises par les Administrateurs du District, le inaire, bernard breton, repondit, le 3 Yendśmiaire an II (26 Septembre 1794). 11 commenęait par fusliger en termes cinglants le vil carac-tere de 1'instituteur, et rćpondait ensuite d une faęon triomphante aux divers chefs daccusation. « La dćnoncia-tion faite contrę nous par le citoyen Dubois, ćcrivait-il, ne nous a que tr&s peu surpris ; nous avions appris de bonne heure que, depuis iongtemps, il setait acquis le titre de cólebre denonciateur. C est peut-ótre leseul talent

Billetin diocbsai* d Histoihk *t o'Archeo logik. — 17* «no6e. 18