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A 3 kilomltres du bourg de Łand6veonec, i vol d'oi-seau; & 4 kilomfctres et demi, par un chemin peu prali-cable et par dćtroils sentiers traversant ud grand bois, a la queue de 1’ćtangdu moulio 5 mer, tout pres de la mai-son d’un gardę foreslier, se trouve aujourdhui une petite chapelle assez misśrable,dónommće chapelle du Folgoat, du nióme bom que la forćt au bas de laquel!e elle est situee. Elle se composait primilivemeul d une nef de 13 m. 30 sur 5 m. 35, ayanl l'air de dater de la fin du xvi° sifecle ou du xvu°, a laquelle on a ajoutć plus tard une branche en śquerre, du cótś Nord, mesurant 5 ra. 50 sur 4 m. 12, communiąuant avec la nef par une large arcade. Le mur Midi est percć de deux fenótres & plein-cintre, larges de 0 m. 45 et hautes de 1 m. 20. Dans le mur Est sodt deux fenfetres & meneaux flamboyants, demiere ćpo-que. Un petit clocher xvn° ou xvm° siecle surmoute le pignon Nord. Au-dessus de la porte Ouest, est encastrśe une pierre rectangulaire encadrśe de moulures et porlant cette inscription :
DEO ET IMMACVLAT.E CONCEPTIONI YłRGINIS
puis un ścusson martelć, qui devait porter les armes de 1'Abbć Pierre Tanguy, qui l'avait fait reconslruire en 1G33.
Toute la maęonnerie est faite en assez pąuvres moel-lons; il n'y a de pierres de taille que dans les encadre-meotsdes porles et des fenćtres. A 1'interieur, le pavć est en terre battue, et le plafond en lambris de bois n a jamais ćte peint.
Les statues en vćnćration sont :
1° Yierge-Mere, portant sur le bras gauche 1'Eufant-Jćsus nu, lepant la boule du monde. Cette sculplure est de la familie de celles qui sortent des ateliers du port de Brest. Hauleur, 1 m. 10;
2° Saint Joseph tenant un livre, et le pied d uo lis ;
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3® Saint Pierre, dont on a fait un saint Gouesnou, genre lourd du *vii* siecle ;
4° Saint Jean-Baptiste, maigre ;
5° Saiote Annc tenant un livre et dounant la main a ła petite Sainte Yierge. Cette sta4ue a la facture et le style de la sainte Candide qui se trouve dans la chapelle de Locundul de Tourc li, et pourrait remonter au xv® siacie ou au commenceinent du xvi*. C’est la seule des statues de cette chapelle qui ait un peu de genre et de caraclfcre.
Au-dessus du maltre-autel, est un tableau en peinture sur bois, mesurant i m. 10 sur 0 m. 65, representantle supplice d’un jeune martyr. Un boi/rreau lui lie les pieds, un autre lui passe des liens sur le milieu du corps. Un personnage a couronue lauree est a cheval; un autre, cas-quś, lient une orillamme ; un troisieme porte une ensei-gne romaine; un quatri£me est arniś d une lance ; trois ou quatre autres sont coiflćs de turbans.
Prf»s de 1'angle Sud-Est de la chapelle, est uue ppuvre petite lontaiue, i moitić dessechee et pour laquelle on serable avoir bien peu de dćvotion.
C'est la que No€l Mars, 1'historien de Landevcnnec au xvn* siecle, a voulu faire vivre Sahfw ar foli (le Salaiin du Folgoat de Lesneven), en se basant sur une traduction incorrecte et incomprise du manuscrit de Jean de Lan-goueznou, et en faisant de celui-ci un Abbć de Lande-vennec, ou il n a jamais ete probablemeut. — Dans cette traduction, faite par l*angevin Pascal Robin, celui-ci, ab-solument ignorant des noms des localitćs bretonnes, en mOme ternps ćcrivain brouillon et pressć, seiuble avoir fait double ou triple confusion : il a dii traduire Languen-noci (de Uangoueznou) par Landćvennec, et ćgaleuient encore par Landćvennec, le terine Lesneotnntnsis (de Les-neven).