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rendu possible par le fait que le mur est, mur de soutenement du cóte de la pente, etait profondement fonde, et aussi par le fait que les autres murs reposaient sur le roc en place : celui-ci pouvait ótre retaille, a 1'aplomb des parements, sans que ce travail les affaiblit. La móme hypothese vaut, probablement, pour les autres b&timents (III, IV, V) ou les traces d*occupation les plus anciennes appartiennent a la periode moderne.
D’autres observations confortent, pour le bStiment VI, 1'hypothese du surcreusement a 1'interieur d'un bStiment medieval : la semelle legerement debordante que formę le mur est, du cóte interieur, est trop basse pour correspondre a un sol d'etage qui ne laisserait pas assez de hauteur sous plafond. La hauteur de la baie pose egaiement probleme : il semble bien qu'il słagisse d*une archere, analogue a celle qui etait menagee dans le mur de la porte fortifiee, et non cTune fenótre ebrasee (fig.7). Sa position, en haut du chemin montant de la porte fortifiee, a un emplacement que seule defend la denivellation du terrain, semble aller en ce sens. Pour qu*un archer soit en mesure d*observer, et surtout de tirer vers le bas, il faut que le sol soit beaucoup plus proche de la base de Parchere - sauf a imaginer des constructions internes en bois dont ne subsiste aucune tracę.
Le beau XVIe siecle.
Mai et peu documentee par les textes, cfest la periode pour laquelle les archeologues disposent de la plus grandę masse d'informations. Le village, en effet, a survecu aux crises de la fin du Moyen-Age. Dans le quartier fouiile, seules la maison II, deja transformee en depotoir, et peut-ótre la maison I, sont abandonnees. Les autres non seulement perdurent, mais font 1'objet d'amenagements ou reconstructions. Les bótiments IX et X et la partie ouest du bltiment VIII ne sont pas encore fouiiles completement, mais Poccupation au XV!e siecle des bStiments V, VI, VII et VIII ainsi que XI dans le secteur K est bien attestee par les trouvailles monetaires. Quant aux bótiments III et IV, aucun element datant tres precis n»y a ete rencontre, mais leurs amenagements soignes trahissent une occupation sOrement posterieure au Moyen-Age, peut-ótre móme au XVIe siecle.
Les maisons du XVIe siecle empruntent donc, on l*a vu, leurs murs de pierres equarries lies de terre argileuse aux bStiments medievaux. De petites dimensions, en particulier celles qui sont adossees a la falaise rocheuse (I, II, III) ou incluses dans le rocher (IV), ces maisons se developpent en hauteur. Nous en voulons pour preuve, d’une part, les tailles dans les parois rocheuses auxquelles s^dossent les maisons, qui ont dó servir de support aux structures en bois des etages et des toits ; d*autre part, le fait que les sols ne comportent pas d*amenagements de foyers, a l'exception du bótiment V. La pratique de constructions en hauteur, móme pour les maisons viliageoises, est dłailleurs attestee par les textes des le Moyen-Age7. Les parois ont dans de nombreux cas ete taillees ou retaiiiees dans le roc. Le travail est particulierement soigne dans les bótiments V et surtout XI ou l*on observe le dressage parfait de la paroi nord, un corbeau sculpte avec soin, tout comme les angles internes de 1'edifice (fig. 8). Les dechets de taille rocheuse ont ete utilises dans cette maison