que 1'intelligcnce artificielle, a savoir par la simplification des taches, par la clartć du discours, par la bonne adaptation prćalable de rinstrument a l'ćlćve, par les facilitćs de reglage offertes a 1'apprenant, par le bon guidage, par la ąualite des explications, par la nćgociation flexible mais simple, par l'intervention d'un surveillant humain.
L’inteiligence explicative artificielle me paraissait d'ailleurs assez u virtuelle Je voyais les avantages des didacticieis face a un manuei classiąue (multimodalitć, interactivitó, pluri-pistes, mćmoire, etc.), mais je ne comprenais pas sur quoi se basait 1’idee d’utiliser rordinateur comme substitut du pole professoral dans la paire explicative. Chaque systćme expcrt doit ćmaner du domaine dans lequel il veut fonctionner. W. Clancey, un pionnier de 1’application de l’IA en medecine, a signalć par exemple le caractere social de Pactivitć mćdicaie et la profondeur inćpuisable de Tinteraction medecin- patient. Mon point de vue etait similaire. L’appIication de lłIA en education rencontre des difficultes encore plus redoutables, car ici la pensee et le dialoguc ne sont pas seulement des moyens d'arriver a une conclusion (ćventuellement remplaęables par des formes a-humaines de raisonnement), mais representent aussi le but. Nous dewions comprendre de maniere microscopique et dynamique la comprćhension et la communication humaine, pour pouvoir les simuler!
Je savais que l'art du formateur est de conduire 1'apprenant sur les "voies royales" de la perception, de la comprehension, du savoir, de la memorisation et de la performance. Le tracę de rexcursion est essentiel pour arriver au bout facilement, paisiblement, profondćment (voir a ce sujet les chapitres Al, A4, A5). Le concept meme a un volume historiąue, une formę dans le temps, une dimension temporelle. On apprend des notions-evolutions baties pendant et par le parcours de 1'apprentissage. Etablir 1'ordre de la presentation, c'est la plus fine partie de i,expertise, c'est la tache la plus spćcifiąue de rexpert. Le professeur (1'auteur) doit prendre continuelleraent des decisions raffinćes pour rengendrement du discours, suivant la logiąuc inteme du sujet enseignć, tout en gardant une ouverture pour s*adapter aux besoins de son elćve, de son public. Une explication de ąualite se distingue d'un enchainement banał depropositions waies. Si on change 1'ordre de presentation. on trouve eventuellement les memes connaissances, mais pas la meme explication!
En consćąuence, on n'a pas intćrćt a laisser le hasard combinatoire etablir la sćquence de renseignement. D'autre part, fl est difiicilc (voire impossible) de programmer un algonthme qui denne compte k tout moment d’un univers ouvert d'altematives pour prendre les meilleures dćcisions. L'expert en didactiąue ne fonctionne pas par l \inference basee sur un groupe de regles mais. comme tout createur, par l *inspiration censuree par la somme de son savoir. La granulation des mini-discours englobćs dans les “bases de connaissances ” demande un assemblage mćcanique pour parvtnir au discours global. En remplaęant le discours cree. les
101