1074
Sn effet, 11 attendalt le pouroir... Bon partl, le partl radl-oal, n’ćtait-11 pas devenu maitre de rheure?
Cependant, Clemenceau continualt, dana la presse, son rtle d'homme d’opposltion, mals une opposltion bien diffć-rente de sa premtere manierę. Vlslblement, 11 manoeuvraifc, ae crćant des alilances dans les mllleux parlementalres. Mais des crlses ministćrielles avalent beau se produire au oours du septennat de M. Loubet. Par temperament, M. Lou-bet 6vita toujouis d’ofirir le molndre poitefeuille au Tigre, qui lul en conserva une aent.
Avec le gros et dćbonnaire M. Falllfcres, Clemenceau reprit es po Ir. Lora de la constltutlon du miniaturę dont 11 venait d’6tre chargś par le chef de 1’Etat, M. Sarrlen flt mander le Tigre en consultation.
Slmple rćceptlon de courtoisle, se dJLsalt M. Barrien. et qui ne m’engagera a rien du tout.
U 1'allait bien voirl
Le Tlgre, accompagnć de M. Brland, se prćsenta aprfes le dśjeuner. k ITieure du cafć.
Et comme M. Sarrlen •'lnformait auprfes de ses Wsiteurs bUb ne voulalent rlen prendre, le Tlgre rćpondlt pćremptol-rement:
— Mol, Je prends 1’Intćrieurl
Le timlde M. Sarrlen n’osa refuser. Mals, quelques seraai-nee plus tard, M. Clemenceau, tout en gardant 1'Intćrieur. remplaęa son falble chef k la prśsldence du Consell et fal-salt, au seull du septuagćnat, ses dćbuta de chef du gouver-nement.
A cette śpoąue, on prOtait k Clemenceau cet assez m6-chant k peu prfcs sur son lntroducteur dans les ConseOs de la Rśpubliąue: « Sarrlen • ęa rlen >.
lnteme-externe, avenue de teryueren, 92, — tólćph. 888.57.
Bouquet merveilleux,
eztralt, oologne, lotion, fard, crerne, savon.
Les soclallstes conservent une viellle tendresse k Brland.
Ne fut-11 pas form* k leur ócole, ne debuta-t-il pas dans leurs rangs? lis l’oubllent d’autant molns que la politique ext£rleure actuelle de M. Brland murque un retour vers des anclennes conceptions lnternatlonales.
Quand M. Briand abandonna le partl collectiviste pour devenlr le collegue de M. Clemenceau, ce fut pourtant un beau chorus dans la c sectlon franęalse de lTntemationale ouvrl6re i.
Du haut de la tribune du Palais-Bourbon, feu Jaurds lanęa r&nathćme contrę le transfuge. 11 lul dlt notamment: c Je ne suls pas surprls de votre dśfection; Je m^y atten-dals. La premlśre fols que Je vous vls, Je songeal k cette confesslon de Fouchć : f II me semblalt que, d6J&, Robes-» plerre m’appelalt duc d'Otrante. >
M. Brland rśpliqua. II expliqua son 6volutłon par son dćsir d’attelndre des róalltćs et par le dćgoClt que lul lnspi-ralent les notes lvres.
Mals Jaurts, le dolgt tendu, de l&ncer cette ripostę :
c II est un spec tacie qul m’ćcceure plus encore que celui des Uotes lvres, celui des Uotes dćgrisćs. »
Et M. Brland balssa la t£te. Cela se passalt 11 y a une Wngtaine d'ann6es, au tempi des grands duels oratolres.
En 1929, la cartoucherle Legia a remportś la totalitó des Granda Pret Championnats de Belglque.
Continuant sa Ł.erveiUeuse serie, elle vient de rem porter le Grand Prlx de Bnucelles 1930 avec Mćdaille d'or, disputć par 1’ćllte des tireurs belges et ćtrangers au nombre de 98, dont les ler, 2e. 4e, Se, 7e et 8e avec cartouches Lćgia, de fc 9. K, HersUL
Nous parlions, dans un de nos demlers numśroe, du
comte Adalbert Sternberg, qul Went de mourlr. C'ćtait exactement un gentiihomme de 1’anclenne Autriche portś k la »lwa* puissance. Un de nos amis de 1'Europe centrale (nous en avons partout) ajoute quelques tralts amusants k notre croąuis:
Cortains Journaux Wennols lul font aujourdTiul une belle oralson funebre comme k un membre ćminent de la Weille aristocratle. Mals avant la guerre, on le considśrait sur-tout comme 1'enfant terrible, sinon la brebls galeuse, de la monarchie apostollque et de la caste nobiliaire.
Officier de r&rmće autrlchlenne, n’avait-il pas ĆW dd-gradś pour une lncartade plus bruyante que les autres? II n'eut aucune rśpugnance k en demander pardon k genoux k Franęols-Joseph qul voulut bien le reprendre en gr&ce avec ces paroles: c Pourąuol, mon Dleu, 6tes-vous toujours sl mai embouchś? t
Personne ne pouvalt en voulolr trós longtemps au comte Sternberg. L’outrance de tous ses gestes empćchait de les prendre au sćrieux, et l’on savait que chez lul le cceur ćtalt bon, sl la t£te ótait folie. La plupart de ses nombreux duels, ce fut pour dćfendre des femmes du monde Wo-times de la mśdisance. n y a quelques annees, lorsqu la prlncesse Wlndischgraetz, la filie de rinfortunś archi duc Rodolphe et de Stćphanle de Belgique, epousa, au grand scandale de tous les Hochgeborene, un slmple pro-fesseur, le comte Sternberg, pourtant entichć de gran-deurs nobillalres et extraordinairement fler de ses propres orlgines, n’hesita pas k se falre son belllqueux champion, U y avait des cótćs de don Qulchotte chez cet aventurler couvert de dettes, qui passalt d‘un partl polltląue k 1'autre au gró de ses lubies ou de ses lntśrćts. Sous tous les dra-peaux, 11 gardalt les faveurs de la populace de Vlenne, enchantće de la verdeur avec laquelle 11 malmenalt les gens au pouvolr.
Ayant essayó de toutes les oplnions et de tous les partis, U eut meme la fantalsie de slnscrire, en 1905, sous lej drapeau des nationalistes tcheques. A cette occaslon, on lul rappela que quelques annees auparavant 11 avait pu-bllś un Wolent pamphlet contrę les droits de la Bohfeme, Ce souvenir n'śtait pas pour le gdner, et 11 repondit tran-qulllement que tous les exemplalres de la brochure ayant rachetćs par lul, 11 n’y avait pas de danger que les ślecteurs Peussent lue. Une de ses harangues ćlectorales est rest^e fameuse. C'est celle ob 11 se borne k cner de sa volx de stentor: « Tchćques nous avons 6t6, Tch6qu nous sommes, Tchśques nous resterons •. II le flt d'all-leurs avec une conWction, et aussi un accent germaniquef j qul furent fort gofltćs par Tasslstance. I
Certalns de ses exploits furent molns glorleux. Un Jour, U attaqualt avec acharnement radmlnlstratlon d’une ban-, que; le lendemain on apprenalt que celle-cl 1’admettait, en ses consells et la campagne s’arr6tait net. Mals 11 avait grand alr quand 11 se promenalt sans chapeau sur le Ring, ofl 11 crolsait chaque Jour deux garęonnets modeste-ment vfttus, qui le salualent avec respect: « Les pauvrea gosses! Dlre que ce sont les arrlóre-petits-fils de Ba Ma* Jeslól > i
N*achetez pas un chapeau quelco7ique.
Si vous śtes ćlćgant. difflcile, ćconome,
I
Une manlfestatlon va avolr lieu k lxelles, au musće cou»-munal, en 1'honneur de notre ainl Renć Steyens, le coura-geux dćfenseur des arbres. Un souvenir sera offert, au oour^ de cette cśrćmonie, au sympathlque sylvain qul contlnu sl aetlyement la belle tradltlon de Jean Dardenne L’oas de yerdure que ParU nous envle aux portes de Bruielles,