PROBLEMES D’lMMUNOLOGlE 319
ou de celle de 2 anses (4 mg) par ml prescrite en Allemagne au moment de la premiere guerre mondiale (voir Ditthom & Loewenthal, 1915; Fischer, Bitter & Wagner, 1915), certains chercheurs ont prefere compter le nombre des anses en evaluant la surface du milieu de cnlture, en supposant qu*une gelose inclinee fournissait 10 anses dłune cnlture massive, une boite de Petri de 8,8 cm de diametre 66 anses, etc. (Soltmann, 1915). Cependant, cette methode de standardisation plutót grossiere n*echappa pas alacritique d’autres auteurs. (Fest ainsi ąu^Ungermann (1917) fit ressortir a) que les milieux de preparations successives pouvaient donner des recoltes differentes, et b) plus important encore, que Fabondance de la culture ne dependait pas particultórement de la surface du milieu, mais aussi de leur masse, et qu’elle etait donc fonction de Fepaisseur de la couche de gślose. CFest pourquoi> la methode de standardisation precitee fut detrónee par Fevalua-tion de la teneur des vaccin$ en bacteries, au moyen des procedćs de pesee ou de numeration, ou par les tests d’opacite.
De l’avis genćral, dans la fabrication des vaccins, la methode d’evaluation par pesee des cultures humides ne peut conduire a des resultats exacts, surtout parce que le poids depend plus de la teneur en eau, iraportante et variable, que de la teneur en bacteries. Ainsi que Font montredesobservations faites avec soin, telles que celles de Brown (1914, 1919) et d*Ungerntann (1917), les determinations du poids sec des masses bacteriennes donnent des resultats entiórement surs; mais cette methode est lente, mais aussi d’une valeur limitee, car a tort ou a raison, les teneurs standards des vaccin$ bacteriens sont exprimes habituellement non en poids mais cn nombre de germes par ml, dćterminć par les methodes de numeration.
En cc qui conceme la prćparation des vaccins cholćrique$, on a utilisć, sur une grandę ćchellc, deux seulement de ces derntóres methodes, soit: celle que Wright a introduite en 1902, et la numeration k Fhćmatimćtre (voir le resume de Soltmann, 1915). On sait generalement que le principe de la premiere methode consiste k melanger, a volume egal dans des tubes capillaires, des suspensions bacteriennes k eprouver ct du sang humain frais, a faire de ce melange des preparations colorees sur lamę, et a comparer le nombre des bacteries presentes avec celui des hćmaties. Comme on peut admettre qu’il y a 5 millions de globułeś rouges par ml, cette valeur normale permet de calculer aisement le nombre de germes par millilitre.
Bień que, pour sa part, Fauteur de ces lignes ne puisse accepter Faffir-mation, parfois emise, que la methode de Wright donnę des resultats incons-tants, on estime generalement que le nombre des microbes qu*elle foumit, est inferieur k la teneur reelle des suspensions bacteriennes k eprouver. Par suitę, il n’est pas douteux que les numerations hematimetriques, qui donnent des chiffres exacts, sont a preferer comme methodes de standardisation des vaccins, mais malheureusement, aussi simple que puisse paraltre a premiere vue la pratique de cette methode, elle est fertile en difficultes techniques considerables, et elle nłest donc surę que dans les mains de travailleurs