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UN MONUMENT DE LA RELIGION POPULAIRE
Chacune des faces est divisee en deux registres, occupes, celui du haut, qui comprcnd aussi le cintre, par la representation de la divinite, celui du bas par les flgures d’hommesetde femmes agenouilles sur le sol, faisant le gcste de 1’adoration. II y a en outre, sur une des faces, une inscription — une priere et un appel — en quatre colonnes dont les trois premieres occupent la hauteur du registre supericur, tandis que la derniere, plus longue, couvrc la hauteur des deux registres.
Sur une des faces que je nomme arbitrairement «recto» 1'artiste a donnę a la dćesse la formę d'un cobra love a tete de femmc; sa coiffurc, maintenant presque entićrement detruite, etait, comme sur 1’autre face, la couronne hathorienne; devant elle se trouvent deux vases poses sur le sol et un gueridon charge d'offrandes; derriere elle on voit dix serpents rampant, flgures comme des animaux vivants un theme familier sur les steles de Deir el-Medineh1.
Sur Pautre face («verso»), Renenout est representee comme une femme assise sur un tróne cubique; la tete ornee d'un diademe a uraeus, elle porte la couronne hathorienne (disqueencadre descorneset surmonte des deux plumes droites, reposant sur un mortier) et tient dans ses mains la croix ansće et le sceptre ouas. Devant elle se trouve finscription en quatre colonnes.
Ces deux representations de la deesse sont accompagnees des legendes suivantes —
a u recto :
Renenout la belle, la cle men te 2, au verso :
Renenout la belle, Meresger, maitresse du ciel, regente des dieux, la elemente, celle qui re\ient a la clemence 3, la belle maitresse apaisee 4.
Voir Tosi-Roccati, Stele e alire epigrafi di Deir el Medina, n** 50060, ’64, *65; Bruyere. Men Seger d Deir et Medineh, fig. 57-62, 124. 140; etc.
Hipyt, Wb. III, 194, 14. Cf. Gunn, JF.A 3, 85, n. 2; Erman, Denksteine aus der thebanischen Grdberstadi, p. 1103. Autres exemples dc cettc epithete (les deux premiers avcc l'articlc ti)- Bruyćrc, Deir el Medineh (1945-47), p. 58 et pl. 8; (1935-40), II, p. 47 et pl. 14; ibid., p. 101 ct pl. 16 el 18; Tosi-Roccati. o. cn° 50053 (cf. aussi n° 50058, 1. 15). F.xemples de l*equivalent masculin (pi) lupy (H/b. III, 194, 13); ibid., n°* 50042, '44, '46; AelR II, 116; Bruyere. o. c. (1935-40). II. p. 118.
Lirę ’nn(t) <sy r> htp (cf. Wb. I, 188, 20). L’cxprcssion est asscz frćqucnte. au feminin, exx.: Bruyere, Men Seger, fig. 6 et fig. 63 (^pour sy). et au masculin ('n(n, sw r htp), cxx.: Bruyere, Deir el Medineh (1929), p. 57; (1935-40), II, p. 118; (1945-47), p. 42 et fig. 30 (2).
Graphie dc htp.u, pseudoparticipc; cf. Erman, Neudg. Gr.. §333. Autre excmple : Bruyere,
o. c. (1945-47), p. 58 et pl. 8 (la restitution de htp est surę). L’expression doit sans doute ćtre comprise «celle qui est belle quand elle est apaisee» (lit. «Ia belle, ellc-ćtant-apaisee»): cf. sur st^le
Bankes n° 7 (Cerny, Egyptian Stelae in the Bank es Collection, texte et pl. No. 7). Exemples de rćquivalcnt masculin